Le fonds sera géré par Bpifrance et devra accompagner la transition numérique et énergétique.
A l’occasion de la visite du salon Viva Tech, rendez-vous de la high-tech française, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un fonds de 10 milliards d’euros destiné à financer « l’industrie du futur ». Ce fonds faisait parti de son programme lors des élections présidentielles. Sa gestion devrait être confiée à Bpifrance et il sera alimenté par les dividendes ou la vente de participations dans des entreprises possédées de manière minoritaire par l’Etat. En 2016, Bpifrance a déjà réalisé près de 1,7 milliard d’euros de cessions dans des grands groupes et entreprises de tailles intermédiaires.
Avec ce nouvel instrument de financement, Emmanuel Macron a indiqué vouloir mettre l’accent sur trois axes stratégiques : « L’investissement dans des initiatives locales visant à accompagner les transitions industrielles ou à réindustrialiser des territoires déjà touchés par la désindustrialisation », « la démultiplication de la dynamique de l’industrie du futur », et « le développement de solutions innovantes contribuant à relever les défis clés de la transformation énergétique, environnementale, numérique et démographique de notre société ».
« Partout, dans le pays, il y a des hommes et des femmes qui veulent faire, innover. La France est en train de devenir la nation des start-up », a-t-il déclaré. Pour accompagner ce mouvement, Emmanuel Macron s’est adressé aux patrons étrangers qui hésitent à s’installer en France. Il a annoncé la création du « French Tech visa ». Il sera valable quatre ans. Un site Internet spécifique a été ouvert pour que les entrepreneurs étrangers puissent s’inscrire. Il simplifie toutes les procédures administratives pour les talents désireux de venir chez nous et venant du monde entier”.
La veille, Bpifrance avait dévoilé une autre initiative. La création d’un fonds doté de 140 millions d’euros pour investir dans une douzaine de fonds étrangers de capital-risque aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Objectif : investir dans des start-up étrangères et inciter les fonds internationaux à investir en retour dans des start-up françaises.
Profitant de sa visite, Emmanuel Macron a souhaité que Vivatech se développe. “Je vous lance le défi de devenir le nouveau CES, je veux qu’ici à Paris, vous réussissiez à créer le rendez-vous international de l’entreprenariat, et de l’innovation dans le monde”, a-t-il déclaré.
L’intégralité du discours du président de la République est consultable sur ce lien.