Ces tensions pourraiet avoir des répercussions mondiales, puisque les fabricants coréens de mémoires, tels que Samsung, LG et SK Hynix, représentent plus de 70% de la production de la planète.
Alors que les hostilitĂ©s sino-amĂ©ricaines se sont un peu calmĂ©es ces dernières semaines, avec notamment un assouplissement des restrictions imposĂ©es aux entreprises amĂ©ricaines qui souhaitent travailler avec Huawei, un autre front s’est ouvert, cette fois entre le Japon et la CorĂ©e du sud. Tokyo a en effet dĂ©cidĂ© d’infliger des sanctions Ă©conomiques Ă SĂ©oul qui frappent de plein fouet son industrie des semi-conducteurs, et par ricochet l’ensemble de l’industrie Ă©lectronique mondiale. Le gouvernement japonais a restreint l’exportation en CorĂ©e du sud de plusie produits chimiques fabriquĂ©s presque exclusivement au Japon et indispensables Ă la fabrication de semi-conducteurs et d’écrans de smartphones.
Ces sanctions n’ont rien de commun avec celles imposĂ©es Ă la Chine par les Etats-Unis qui accusent certaines entreprises chinoises d’espionnage. Elles sont la consĂ©quence de la rĂ©cente condamnation par la Cour suprĂŞme sud-corĂ©enne d’entreprises japonaises, accusĂ©es de travail forcĂ© pendant la Seconde Guerre mondiale, faisant ressurgir le passĂ© colonial du Japon. La CorĂ©e du sud a annoncĂ© qu’elle allait dĂ©poser une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces tensions pourraiet avoir des rĂ©percussions mondiales, puisque les fabricants corĂ©ens de mĂ©moires, tels que Samsung, LG et SK Hynix, reprĂ©sentent plus de 70% de la production de la planète. Il pourrait cependant n’ĂŞtre que temporaire car la CorĂ©e du sud a annoncĂ© qu’elle prĂ©voit d’investir 760 millions d’euros pour produire elle-mĂŞme ces composants chimiques, afin de ne plus ĂŞtre dĂ©pendante du Japon.