Durant tout l’été, nous avons proposé à nos lecteurs de répondre à cinq questions relatives à des grands sujets auxquels est confrontée l’industrie électronique française. Voici le résultat de ce sondage. Malgré la période estivale, en moyenne une centaine de personnes ont répondu à chacune des cinq questions d’actualité ou de fond que nous avons posées.
- « Avez-vous actuellement des difficultés d’approvisionnement en composants électroniques ? »
OUI : 39,0 %
NON : 61,0 %Ce résultat traduit assez bien la tendance actuelle : même si tout n’est pas encore réglé et qu’il reste des composants pour lesquels la chaîne d’approvisionnement est très tendue, la pénurie tend plutôt à se résorber. Cela grâce, notamment, à l’amélioration constatée en provenance du Japon qui sort de l’eau six mois après la catastrophe naturelle du 11 mars.
- « Un salon des composants électroniques vous semble-t-il indispensable en France ? »
OUI : 78,8 %
NON : 21,2 %Aucun doute pour le panel ayant répondu à cette question : un salon des composants électroniques doit avoir lieu en France. Cela malgré Internet, l’importance du géant allemand Electronica et la multiplication des workshops et autres mini salons organisés dans toute la France par certains fournisseurs eux-mêmes, notamment par les acteurs de la distribution. Certains répondants s’interrogent néanmoins sur la bonne formule à adopter pour un salon national de l’électronique réellement efficace.
- « Peut-on réellement relocaliser en France une activité liée à l’électronique ? »
OUI : 90,7 %
NON : 9,3 %La réponse est ici encore plus tranchée. Non seulement on peut relocaliser en France mais on le doit. C’est ce qui ressort de la plupart des commentaires des répondants qui reconnaissent toutefois, pour la plupart, que cette relocalisation est conditionnée par la mise en place d’une politique gouvernementale forte permettant de redévelopper le tissu industriel français avec un exemple très souvent cité : celui de l’Allemagne.
- « Pensez-vous que les énergies vertes constituent un futur eldorado pour l’industrie électronique française ? »
OUI : 60,2 %
NON : 39,8 %On peut parler ici d’un certain optimisme du panel de répondants pour qui les énergies vertes constituent l’un des éléments moteurs de la rélocalisation et du développement d’un tissu industriel nouveau dans notre pays. Mais cet optimisme est ici tempéré par la timidité de l’Etat français qui souffle le chaud et le froid dans ce domaine.
- « Selon vous, quel est l’avenir de l’automobile d’ici à 2020 ? »
Le véhicule tout-électrique : 13,8 %
Le véhicule hybride rechargeable : 86,2 %Le véhicule hybride rechargeable (VHR) apparait, aux yeux du panel de répondants, comme la solution la plus viable pour faire évoluer à court et moyen termes l’automobile vers un moyen de transport moins polluant. Les batteries sont souvent pointées comme le principal obstacle au développement rapide du véhicule électrique. Mais le VHR est vu par le panel comme une solution transitoire qui, à long terme, une fois les problèmes technologiques réglés, laissera la place au tout-électrique.