Annoncé fin septembre par Eric Besson, le déploiement progressif généralisé du compteur électrique communicant Linky est censé apporter, à terme, de nombreux avantages aux divers protagonistes concernés. D’une part aux consommateurs (les moindres n’étant pas la facturation établie à partir de la consommation réelle et le suivi plus précis de cette dernière), d’autre part aux producteurs, fournisseurs et gestionnaires de réseaux de distribution de l’électricité grâce, notamment, à une meilleure maîtrise des pointes de consommation et à une réduction des coûts de gestion.
La tâche est d’envergure puisqu’elle concerne la mise en place par ERDF de 35 millions de compteurs d’ici 2020, à raison de 2 à 7 millions d’unités par an. Et ce pour un coût estimé à plusieurs milliards d’euros.
Selon la CRE (Commission de régulation de l’énergie), l’autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz en France, ce déploiement doit être initié avec la technologie CPL G1. Basée sur une modulation S-FSK par saut de fréquences étalées, celle-ci s’avèrerait suffisante pour assurer les fonctionnalités de Linky et a été, de surcroît, validée sur le terrain. Mais, considère la CRE, la cible est CPL G3 qui apportera des améliorations significatives pour les gestionnaires de réseaux d’électricité. Du moins, lorsque cette technologie qui s’appuie sur un procédé OFDM à sous-porteuses multiples, sera éprouvée. Compte-tenu des enjeux industriels, la CRE insiste sur l’importance d’annoncer cette évolution future. Voilà qui est fait !