Récemment, l’Inria a également estimé que la voiture autonome ne sera sur voie privée qu’en 2025. Quant aux voies publiques, elle a évoqué la date de 2040.

Dans un entretien accordé au site Internet de “La Tribune”, l’expert Bernard Favre, qui a dirigé la recherche chez Volvo-Renault Trucks de 1991 à 2014 et le programme de recherche du Pôle de compétitivité LUTB Transport & Mobility Systems de 2006 à 2014, estime que “la voiture autonome est une technologie très complexe dans laquelle la mise à contribution de l’intelligence artificielle est probablement de l’ordre de difficulté la plus élevée. Nul autre secteur ne concentre une telle diversité de situations”.

“Actuellement, nous sommes en plein processus d’innovation « en laboratoire ». Il n’y a pas, pour l’heure, de marché avéré. (…) Le nombre de tests indispensables pour valider les prestations du véhicule autonome explose chez les constructeurs automobiles. Ils associent expérimentations physiques en conditions réelles et simulations numériques”.

“J’ai une certaine expérience sur l’incertitude relative au délai entre ce qu’un constructeur projette et annonce sur de nouvelles technologies, et leur commercialisation effective (pour des raisons diverses : maturité, réglementation, acceptabilité par le marché, coût, performance réelle…). Je crains que la voiture autonome ne déroge pas à ce que j’ai constaté dans ma carrière”, souligne-t-il.

“Récemment, l’Inria a estimé que la voiture autonome sera sur voie privée en 2025. Quant aux voies publiques, elle a évoqué la date de 2040. Je suis à peu près en accord avec cet horizon”, conclut-il.