Le secrétaire d’État chargé du numérique a annoncé “cent mesures” destinées à simplifier la vie des start-up.
Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, est venu visiter le salon VivaTechnology avec une série d’annonces pour les start-up : pas moins de cent mesures destinées à leur simplifier la vie, pour ne plus jamais entendre «on n’a pas pu le faire en France ».
Ces mesures sont organisées autour de quatre grands thèmes d’actions : la simplification, le financement pour accompagner la croissance, l’aide au recrutement des talents et enfin, un accompagnement à l’international pour les start-up les plus matures.
Citons tout d’abord le droit à l’expérimentation avec la relance du dispositif « France expérimentation », qui va encore être renforcé. Toute start-up peut demander à tout moment le droit de déroger à un règlement ou une loi en place pour déployer un business model. Le gouvernement se donne quelques mois pour donner une réponse,ce qui ne signifie pas qu’elle sera positive.
Il y aura un correspondant start-up dans tous les ministères, dont le rôle sera de répondre aux start-up et d’animer l’écosystème de son secteur. Les premiers ont déjà été nommés.
Les seuils sociaux vont être révisés, par le truchement de l’introduction d’une notion de durée. Les seuils de onze, vingt et cinquante salariés seront considérés comme effectivement franchis quand ils auront été atteints ou dépassés pendant cinq années civiles consécutives.
Il est prévu de mettre en place d’un outil technique de financement, avec Bpifrance : les « venture loans », il s’agit de mettre en place des prêts à long terme pour amplifier les levées de fonds. Le montant de ces prêts pourra varier entre 20 et 100 millions d’euros.
Convaincu des atouts de la blockchain, le ministre veut mettre en place un système de labels avec les banques pour inciter les investisseurs à avoir confiance dans les cryptomonnaies. L’objectif est permettre de lever des fonds sur la blockchain.
Mounir Mahjoubi a aussi annoncé le relèvement de seuil appel d’offres publiques passant de 25000 euros, 100000 euros, pour une durée de trois ans. L’idée étant de faciliter l’adoption de projets innovants proposés par des start-up. Ce relèvement de seuil doit aussi permettre de les tester plus facilement.
Une mission sur la résolution des tensions durables sur les métiers du numérique va être mise en place, visant à mettre en adéquation les besoins des entreprises et les formations. De nouvelles filières pourraient être créées.
Les conditions d’utilisation du French Tech Visa vont être assouplies pour permettre aux start-up d’embaucher plus facilement des spécialistes étrangers. Elles doivent parfois faire appel à des ingénieurs avec des compétences très rares ; « parfois, le nom des métiers est tellement complexe ou inconnu qu’il est refusé à la préfecture », selon Mounir Mahjoubi.
Un nouvel indice va être créé, le Next 40, pour mettre en avant quarante start-up. Cette liste sera revue périodiquement, la fréquence n’a pas encore été déterminée. Les représentants du gouvernement, du président aux ministres, pourront ainsi mieux valoriser ces entreprises à l’étranger.
Enfin, le gouvernement lance les « scale up tour », des tournées à l’étranger dédiées aux entreprises qui ont déjà connu une forte croissance sur le plan national et qui veulent s’internationaliser. Pascal Cagny en sera l’ambassadeur.