Une maquette en taille réelle, présentant l’aboutissement des travaux de concept et d’architecture des industriels Dassault et Airbus, a notamment été dévoilée. Plusieurs annonces ont également été faites par la ministre des Armées, Florence Parly.
Le président de la République, Emmanuel Macron, accompagné de la ministre des Armées, Florence Parly, et de la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, ont inauguré lundi la 53e édition du Salon du Bourget. A cette occasion, l’accord-cadre portant sur le programme Scaf (système de combat aérien du futur) a été signé. Une maquette en taille réelle, présentant l’aboutissement des travaux de concept et d’architecture des industriels Dassault et Airbus, a notamment été dévoilée. Concrétisation des premiers choix importants concernant l’avion de combat du futur, il ne s’agit pas d’une simple vue d’artiste mais du résultat des premières décisions technologiques actées entre les pays concernés. Le Scaf, système complet d’avions de combat et de drones devrait voir le jour dans les forces armées d’ici à 2040. L’Espagne a officiellement rejoint ce projet ambitieux lancé conjointement par la France et l’Allemagne.
Plusieurs annonces importantes ont également été faites par Florence Parly, notamment « le lancement, d’ici à la fin de l’année 2019, du développement et de l’acquisition de trois Falcon 8X construits par Dassault Aviation et équipé d’un nouveau capteur développé durant près de 10 ans par Thales ». Ces avions viendront, à partir de 2025, en remplacement des deux Transall C-160 Gabriel, « renforcer les capacités du renseignement d’origine électromagnétique et contribueront à l’effort particulier de “connaissance et anticipation” de l’environnement stratégique des Armées françaises » a-t-elle précisé.
La commande des nouveaux avions de surveillance et d’intervention maritime de la Marine nationale, prévue pour 2020, a également été évoquée. En cours de préparation, cette commande porterait, dans un premier temps, « sur 7 Falcon 2000 LXS développés et fabriqués par Dassault Aviation ». Ce programme, baptisé « Albatros », viendra « renouveler les capacités aériennes de la Marine nationale nécessaires à la défense maritime du territoire et à l’action de l’État en mer ».
La ministre des Armées s’est ensuite prononcée sur l’acquisition de la toute nouvelle génération d’avions d’entraînement, les Pilatus PC21, « dont le système de simulation embarqué permet d’entrainer les futurs pilotes de combat comme s’ils étaient à bord d’un Rafale ».
Enfin, le lancement de deux nouveaux programmes spatiaux a été dévoilé : le programme Iris, qui doit succéder à CSO pour renouveler notre capacité d’observation optique, et le programme Céleste, qui prendra la suite de Cérès et renforcera nos capacités de renseignement d’origine électromagnétique. « Nos opérations ne peuvent plus se passer de nos capacités spatiales, qui contribuent de façon décisive à notre autonomie d’appréciation, de décision et d’action », a insisté Florence Parly.
La ministre des Armées a également annoncé la création d’un label « Utilisé par les Armées françaises ». Objectif : que « nos entreprises puissent officiellement se prévaloir de l’utilisation de leurs produits par nos forces vis-à-vis de clients potentiels étrangers », a expliqué Florence Parly. Les sociétés Lheritier et Telerad se sont vues remettre ce label. Un véritable atout à l’international.