Nouveau revers pour la voiture autonome. Après PSA, c’est au tour de Ford d’émettre des réserves quant à leur arrivée rapide sur nos routes.

Lors du salon de l’automobile de Genève, fin mars, le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, avait annoncé que son groupe n’irait pas au delà du niveau 3 en matière de véhicules autonomes. Rappelons qu’au niveau 3, le conducteur peut déléguer la conduite dans certaines circonstances (autoroutes, embouteillages) tout en étant à même de reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.

Le patron de Ford estime à son tour que « nous avons surestimé l’arrivée des voitures autonomes ». Selon Jim Hackett, « leur utilisation sera limitée à certaines zones géographiques spécifiques, parce que la problématique est très complexe », a-t-il précisé. Pourtant, Ford continue cependant à dépenser d’importantes sommes d’argent en expérimentations : en 2018, il avait consacré trois milliards de dollars étalés jusqu’en 2023 pour développer des technologies autour de la voiture autonome.

Depuis 2015, les constructeurs s’étaient retrouvés dans un tourbillon d’annonces qu’il était difficile de contredire, et les uns après les autres avaient donc pris des engagements qu’ils savaient impossibles à tenir d’ici 2020 ou 2021, estiment les experts du secteur automobile. Compte tenu des obstacles réglementaires et juridiques et des réticences des assureurs, c’est maintenant l’échéance de 2030 qui est parfois cité pour parvenir à une autonomie totale des véhicules particuliers.