Le gouvernement, l’Arcep et les opérateurs télécoms ont finalisé un accord afin d’accélérer le déploiement des réseaux mobiles. D’ici 2020, 20000 pylônes, 3 milliards d’euros, 10000 communes qui passeront en 4G… avec des engagements contraignants.
Afin d’accélérer la transformation numérique de notre pays, il est essentiel que l’internet mobile soit accessible à tous, sur l’ensemble du territoire. Des objectifs ambitieux avaient été fixés dès juillet 2017. Ils visant à garantir l’accès de tous les citoyens d’un bon débit (supérieur à 8Mbit/s), à doter l’ensemble des territoires de réseaux très haut débit (supérieur à 30Mbit/s) d’ici 2022 et à généraliser une couverture mobile de qualité dès 2020.
En matière de connectivité fixe, le détail de la feuille de route gouvernementale qui vise à atteindre ces objectifs, a été annoncé par le Premier ministre à l’occasion de la seconde Conférence Nationale des Territoires, le 14 décembre dernier.
En matière de couverture mobile, le gouvernement a demandé en septembre à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) d’amorcer les travaux sur les engagements que les opérateurs mobiles seraient susceptibles de prendre de manière contraignante, au-delà de leurs trajectoires actuelles de déploiement.
Le gouvernement prévoit d’accompagner l’effort massif d’investissement des opérateurs d’un engagement de stabilité des redevances payées par ces derniers pour ces fréquences, et de mesures de simplifications prévues dans le projet de loi sur le logement. D’ici 2020, 20000 pylônes, 3 milliards d’euros, 10000 communes qui passeront en 4G… avec des engagements contraignants.
Au regard de ces éléments, les opérateurs mobiles s’engagent à améliorer la qualité de réception sur l’ensemble du territoire, et particulièrement dans les zones rurales, de démultiplier le rythme des programmes ciblés d’amélioration de la couverture et dans ce cadre construire chacun au moins 5000 nouveaux sites sur tout le territoire, parfois mutualisés, qui iront désormais au-delà des zones dites « blanches » et dont la charge sera désormais intégralement prise par les opérateurs, de généraliser la réception en 4G ce qui implique de l’apporter à plus d’un million de Français sur 10000 communes, en équipant en 4G tous les sites mobiles ; d’ accélérer la couverture des axes de transport, afin que les principaux axes routiers et ferroviaires soient couverts en 4G; de généraliser la couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments, en utilisant notamment la voix sur Wi-Fi.
L’Arcep lancera également dès début 2018 les travaux pour la réattribution des fréquences des bandes 900/1800/2100 MHz arrivant à échéance au cours des prochaines années, au travers de la mise en place d’une procédure priorisant l’objectif d’aménagement du territoire, en intégrant ces ambitions, dans un contexte de stabilité des redevances associées.