Selon une étude réalisée par OnePoll pour Reichelt Elektronik, les entreprises sans systèmes IIoT (Internet industriel des objets) sont minoritaires – et sont ainsi désavantagées par rapport à celles qui en sont pouvus.
Dans la course à l’innovation, les industriels semblent avoir trouvé en l’IIoT (Industrial Internet of Things – Internet industriel des objets) la technologie la plus pertinente. En effet 77% des entreprises industrielles françaises utilisent déjà cette technologie et la grande majorité (86%) des entreprises l’utilisant prévoit d’étendre cette dernière au cours des douze prochains mois selon une étude OnePoll pour Reichelt Elektronik, l’un des plus grands distributeurs en ligne d’électronique en Europe.
Pour rester dans la course, les entreprises industrielles innovent : qu’elles s’arment de robots collaboratifs ou d’autres solutions dopées à l’intelligence artificielle, elles doivent impérativement s’équiper pour résister à l’épreuve du temps. Et l’IIoT pourrait bien représenter une manne considérable pour le secteur. Pour mieux comprendre ces enjeux, Reichelt Elektronik et OnePoll ont interrogé un total de 1250 décideurs IT européens, dont 250 en France.
En France, 91% des décideurs du secteur IT (Technologies de l’information) français interrogés estiment que l’IIoT répond à l’ensemble de leurs attentes. Et les avantages sont pluriels. En effet, ce type de systèmes permet d’optimiser les processus de production pour 79% d’entre eux, de gérer la logistique et l’entreposage (60%), de gérer les services de maintenance (57%) mais aussi de monitorer des paramètres critiques (53%).
Parmi les bénéfices observés, l’IIoT permet d‘éviter les retards ou les interruptions de production (49%), l’amélioration de la maintenance et de l’entretien (48%), une productivité accrue / augmentation du rendement (47%), l’amélioration de la logistique (47%), une plus grande efficacité des processus (45%), la réduction des coûts (42%). La satisfaction des entreprises se reflète également dans leur volonté de continuer à investir dans cette technologie. En effet, la grande majorité (86%) des entreprises industrielles françaises utilisant l’IIoT prévoit d’étendre cette dernière au cours des douze prochains mois. Seules 8% environ sont contre l’extension de ce type de systèmes.
Ainsi, les entreprises qui n’utilisent pas l’IIoT pourront être, sur le long terme, en compétition avec des concurrents plus avancés sur le plan technique. En effet, pour les entreprises françaises interrogées par OnePoll pour Reichelt Elektronik, cette technologie ouvre de nouveaux domaines d’activité ou marchés aux entreprises (35%) et permet d’améliorer la qualité des produits proposés (39%).
Certaines entreprises ne sont pas encore prêtes à sauter le pas
Parmi les décideurs IT français interrogés dont l’entreprise n’a pas encore implémenté l’IIoT, 38% n’ont pas l’intention d’investir dans des systèmes IIoT sur les 12 prochains mois (contre 31% qui souhaitent investir et 31% qui n’ont pas pris de décision). En effet, plusieurs aspects freinent encore les entreprises pour passer le cap. A commencer par le fait que l‘IIoT n’est pas une priorité pour 36% des répondants. Les autres raisons évoquées sont en grande majorité des raisons financières (31%), puis le manque de savoir-faire (29%), ainsi que les problèmes de compatibilité (17%).
L’étude met également en lumière les pratiques des industriels en matière de transmission des données. Pour les répondants, les normes de communication privilégiées pour le Machine-to-Machine sont le Wi-Fi (76%) ; les réseaux câblés de type Ethernet, ISDN ou DSL (67%) ; les réseaux de longue portée à basse consommation LPWA (45%) ; et le Bluetooth (43%). La grande majorité des décideurs technologiques sont satisfaits de ces normes (92%), mais si une petite partie des entreprises reste insatisfaite, c’est notamment à cause de problèmes de compatibilité entre les différents composants (54%) et de problèmes de temps de latence (54%).
En ce qui concerne le stockage des données, 90% des répondants français déclarent utiliser le stockage dans le cloud. Les normes privilégiées ici correspondent en grande partie à celles utilisées pour mettre les appareils en réseau : le Wi-Fi (71%), suivi par les réseaux câblés comme Ethernet (64%), les normes de communication mobile comme LTE 2G, 3G, 4G ainsi que HSPA (64%) et enfin le LPWA (45%).