La 5G européenne coûterait 62 milliards de dollars (55 milliards d’euros) de plus aux opérateurs si les fournisseurs chinois étaient bannis, selon une note interne de la GSMA, association qui représente 800 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile à travers le monde.
Une interdiction d’acheter du matériel chinois ajouterait 62 milliards de dollars, soit environ 55 milliards d’euros, au coût des réseaux 5G en Europe, et retarderait le déploiement de près de 18 mois, selon une note interne de la GSMA, association qui représente les opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile à travers le monde.
Les États-Unis ont ajouté Huawei, le plus grand fournisseur mondial d’équipements d’infrastructures de télécommunications, à une liste noire, incitant les géants mondiaux de la technologie à rompre leurs liens avec la société chinoise, et faisant pression sur les pays européens pour qu’ils interdisent à leur tour les achets au goupe chinois. Washington affirme que le matériel Huawei peut être utilisé pour mener des opérations d’espionnage, ce que Huawei a nié à plusieurs reprises.
La GSMA s’est déjà déclarée préoccupée par les conséquences d’une interdiction totale de Huawei. Cependant, les opérateurs européens peuvent agir sans le groupe chinois en ayant recoures aux deux grands fournisseurs européens d’infrastructures réseaux : Nokia et Ericsson. C’est notamment l’option prise par Orange. Mais les autres opérateurs, par exemple SFR et Bouygues Telecom en France, et Vodafone dans d’autres pays, pourraient souffrir davantage de l’éviction de Huawei par les instances gouvernementales de plusieurs pays.
Huawei a déjà investi 8 milliards de dollars en recherche et développement 5G selon des informations du “Figaro”. Nokia et Ericsson n’en seraient qu’à 4 milliards à eux deux. Cependant, ces derniers comptent bien profiter de la situation. Depuis avril, les commandes se sont multipliées, affirment-ils. « Nous avons désormais 37 contrats 5G commerciaux », précise le patron de Nokia.