Le gouvernement vient d’annoncer la sélection de deux nouveaux Instituts de recherche technologique (IRT) en rapport avec l’industrie du numérique : SystemX, dédié à l’ingénierie numérique des systèmes, et B-Com, consacré aux réseaux et aux contenus de l’Internet du futur.
Le gouvernement vient d’annoncer la sélection de deux nouveaux Instituts de recherche technologique (IRT) en rapport avec l’industrie du numérique : SystemX, dédié à l’ingénierie numérique des systèmes, et B-Com, consacré aux réseaux et aux contenus de l’Internet du futur. Ces deux projets vont recevoir des dotations du programme d’Investissements d’Avenir pour un montant total de 467 millions d’euros.
L’IRT SystemX va développer des briques technologiques permettant de piloter les systèmes complexes dont de nombreux secteurs auront besoin dans les années qui viennent : réseaux multimodaux de transports, réseaux intelligents d’énergie, systèmes de traitement de données pour la sécurité. SystemX couronne le travail de coopération engagé depuis plusieurs années par les industriels privés et les établissements publics de recherche du plateau de Saclay (Essonne), premier site français de sciences et technologies de l’information et de la communication (Stic). Un montant de 336 millions d’euros sera affecté à SystemX, constitué d’une dotation non consommable de 290 millions d’euros et d’une dotation consommable de 46 millions d’euros.
L’IRT B-Com couvrira à la fois les aspects liés aux réseaux (convergence entre réseaux fixes et mobiles) et ceux liés aux contenus (réalité virtuelle, réalité augmentée), avec des applications précieuses dans le domaine de la santé (imagerie multi-modale, télémédecine). Situé principalement à Rennes (Ille-et-Vilaine) avec des sites secondaires à Brest (Finistère) et Lannion (Côtes-d’Armor), B-Com vient renforcer l’excellence bretonne en matière de numérique et de télécommunications puisque la Bretagne concentre un tiers de la R&D française dans le domaine des Stic. B-com bénéficiera d’une dotation totale de 131 millions d’euros, dont 100 millions d’euros en dotation non consommable et 31 millions d’euros en dotation consommable.
Ces deux projets viennent s’ajouter aux six IRT déjà lauréats et dont la sélection avait été annoncée le 9 mai 2011 : Nanoélec (nano-électronique), AESE (aéronautique, espace et systèmes embarqués), Railenium (infrastructures ferroviaires), Jules Verne (matériaux composites), Lyon Biotech (infectiologie), M2P (matériaux, métallurgie et procédés). Les trois premiers IRT de cette liste sont, comme SystemX et B-Com, liés à l’industrie de l’électronique et du numérique.
Dotée au total de 2 milliards d’euros, l’action IRT du programme d’Investissements d’Avenir, dont la gestion a été confiée à l’Agence nationale de la recherche (ANR), vise à faire émerger des modalités de coopération plus efficientes entre recherche académique et industriels dans des secteurs clés et remédier ainsi à une des principales faiblesses du système français de recherche et d’innovation : la France, qui dispose d’une recherche publique au plus haut niveau, ne parvient pas suffisamment à transformer cette excellence académique en potentiel de croissance.
Les IRT associent, au sein de nouvelles entités de recherche technologique, des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, des grands groupes et des PME pour produire davantage d’innovations, permettre des collaborations fructueuses dans la durée et contribuer à la visibilité internationale et la compétitivité de filières industrielles et de service.