IBM, qui est impliqué dans un projet d’implantation en Inde, semble ne plus vouloir se retirer de la production de semi-conducteurs, mais s’orienter vers des alliances.
L’Inde vient d’approuver l’implantation de deux usines de tranches pour la production de semi-conducteurs par deux consortiums incluant l’américain IBM, l’israélien TowerJazz et le franco-italien STMicroelectronics, représentant un coût global de 634,1 milliards de roupies, soit l’équivalent de 10,17 milliards de dollars.
L’Inde, qui cherche à disposer d’une production locale de puces pour réduire ses importations sur le long terme, a renouvelé ses efforts pour attirer les investissements après l’échec d’une précédente tentative. Les deux groupes d’industriels ont proposé de construire des usines en Inde à partir de septembre prochain.
Le premier consortium est constitué de l’indien Jaiprakash Associates, de TowerJazz et d’IBM. Il prévoit d’implanter une usine près de New Delhi pour un coût de 343,99 milliards de roupies (5,52 milliards de dollars, selon une source gouvernementale. L’implication d’IBM dans ce projet montrerait qu’IBM ne se retirerait pas de la production de semi-conducteurs, contrairement à ce qui avait pu être annoncé dans un premier temps, mais serait plutôt favorable à des alliances dans ce domaine. Il a en effet tout intérêt à garder une influence dans ce domaine pour mieux contrôler ses besoins en termes de technologies.
Le second consortium inclut l’entreprise indienne HSMC Technologies India Private, la société malaisienne Silterra et STMicroelectronics pour un investissement de 290,13 milliards de roupies (4,65 milliards de dollars) pour l’implantation d’une usine dans l’Etat de Gujarat, situé à l’ouest de l’Inde, selon cette même source.
La signature des accords définitifs sont attendus en août prochain.
Afin d’inciter les fabricants de puces à s’installer dans le pays, le gouvernement indien offre des avantages fiscaux incluant 25% de subventions sur les dépenses en capital, des déductions d’impôt et des prêts sans intéret de 51,24 millards de roupies (821 M$).
La demande indienne de produits électroniques pourrait être multipliée par dix durant la décade pour atteindre 400 milliards de dollars d’ici 2020. Ces perspectives inquiètent les décideurs politiques, car sans fabrication locale, l’accroissement des importations pourrait atteindre un niveau supérieur à celle générées par les besoins en pétrole.