Scanfil, par la voix de son CEO Christophe Sut, l’avait annoncé en mars dernier : « Nous cherchons désormais un équilibre entre croissance organique et croissance inorganique. Idéalement, des cibles d’acquisition potentielles compléteraient notre clientèle et notre réseau d’usines en Asie (en dehors de la Chine), en Amérique du Nord et en Europe centrale et orientale ». Il joint aujourd’hui le geste à la parole avec l’acquisition de l’Australien SRXGlobal (« SRX ») pour 23,3 millions d’euros.
La corbeille comprend les usines SRX de Melbourne et leurs homologues malaisiennes de Johor Bahru, cumulant 23000m2 avec huit lignes SMT (surface mount technology) automatisées, et environ 300 salariés. Pour le CEO de la société finlandaise, « l’acquisition nous apporte de nouveaux clients et permet à nos clients existants d’étendre leurs opérations avec nous dans les nouvelles zones de la région Asie-Pacifique en pleine croissance. Pour les employés de SRX, une entreprise plus grande et plus internationale crée de nouvelles opportunités de carrière et de développement personnel […] ». SRX, fondée en 1991, affiche une « solide performance » pour ce qui concerne ses chiffres d’affaires de 2023 et de 2024 (exercices s’achevant le 30 juin), qui ont atteint respectivement de 41,9M€ et de 39M€. L’acquisition sera financée par les liquidités de Scanfil. En outre, le vendeur pourrait gagner jusqu’à 10,5M€ suivant les performances financières atteintes en 2024 et 2025. La transaction a un impact minimal sur le ratio dette nette/Ebitda de Scanfil, qui reste inférieur à l’objectif de 1,5. Les perspectives financières pour 2024 restent inchangées, variant entre 820 et 900M€.