La Commission européenne a dévoilé mardi une liste de quatre technologies critiques et stratégiques qu’elle entend surveiller pour faire face aux risques et aux fuites technologiques. Les quatre domaines concernés sont les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle, les technologies quantiques et les biotechnologies. Ces domaines sont susceptibles d’avoir un double usage civil et militaire.
« Nous devons surveiller en permanence nos technologies critiques, évaluer notre exposition aux risques et, le cas échéant, prendre des mesures pour préserver nos intérêts stratégiques et notre sécurité. L’Europe s’adapte aux nouvelles réalités géopolitiques, met fin à l’ère de la naïveté et agit comme une véritable puissance géopolitique », a affirmé Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur.
Dans un premier temps, les États membres sont invités à procéder à des évaluations collectives des risques dans ces quatre domaines d’ici à la fin de l’année. Sur la base de ces évaluations, la Commission européenne pourra « prendre des mesures précises et proportionnées de promotion, de partenariat ou de protection dans l’un ou l’autre de ces domaines technologiques, ou dans un sous-ensemble de ceux-ci », indique le communiqué.
Cette action fait suite à la stratégie européenne de sécurité économique dévoilée le 20 juin dernier. Celle-ci définit les mesures à prendre face aux risques de « militarisation des dépendances économiques ou de coercition économique », et aux risques qui pèsent sur les chaînes d’approvisionnement, la sécurité des infrastructures critiques et la sécurité technologique.