C’est officiel : les Pays-Bas ont décidé d’étendre les contrôles à l’exportation vers la Chine concernant les équipements de fabrication de puces d’ASML.
Si l’entreprise ne pouvait déjà pas exporter vers la Chine ses dernières machines à lithographie EUV, désormais elle se voit également contrainte de demander une licence pour exporter ses outils DUV. Ces restrictions concernent les systèmes 1970i et 1980i d’ASML. De plus, le gouvernement néerlandais a précisé que la société aura besoin d’une licence afin de fournir les pièces détachées et les mises à jour de logiciels pour les équipements déjà vendus en Chine.
En agissant ainsi, le gouvernement néerlandais s’aligne sur la volonté de Washington de limiter l’accès de la Chine aux semi-conducteurs, tout en revendiquant un principe de sécurité nationale. Ce qui n’est pas du goût des Chinois : « ces dernières années, afin de maintenir leur hégémonie mondiale, les États-Unis ont continué à contraindre certains pays à renforcer les mesures de contrôle des exportations de semi-conducteurs et d’équipements connexes. La Chine s’y oppose résolument », a déclaré le ministère chinois du Commerce.
De son côté, Christophe Fouquet, CEO d’ASML, s’attend à ce que le gouvernement américain continue de faire pression pour imposer des restrictions supplémentaires sur les exportations de l’entreprise vers la Chine. Toutefois, il pense que le gouvernement néerlandais s’y opposera car ces décisions sont de plus en plus motivées par des considérations économiques plutôt que sécuritaires.