Dans une lettre signée par 54 dirigeants du secteur de la microélectronique, l’association mondiale pour la fabrication électronique IPC, et le PCBAA (Printed circuit board association of America), appellent le Congrès à financer entièrement le compte d’achats de la Defense Production Act à hauteur de 618 millions de dollars, adopté par la Chambre, et le programme d’analyse et de maintien de la base industrielle à hauteur de 1,08 milliard de dollars.
IPC rappelle que « ces sources de financement sont cruciales pour restaurer le leadership américain dans l’industrie stratégiquement vitale des PCB. Les États-Unis ne produisent actuellement que 4% de la production mondiale, contre 30% au début du siècle. Les PCB sont au cœur de toute l’électronique dans tous les secteurs, notamment la défense, la santé, les télécommunications, l’aviation et l’automobile ». Et de rappeler, une fois de plus, l’interdépendance entre les puces et les PCB, vitales dans un contexte géopolitique agité : « les semi-conducteurs financés par la loi Chips and Science Act acquièrent des fonctionnalités grâce à leur placement sur des PCB. À mesure que les puces deviennent de plus en plus sophistiquées, les PCB sur lesquels elles sont placées évoluent également. Les forces armées américaines dépendent des PCB présents dans tout, depuis les lunettes de vision nocturne et les drones jusqu’à l’avionique et les satellites. »
Le CEO d’IPC, John W. Mitchell, a rappelé [que] « les puces à semi-conducteurs sont de puissants exemples d’innovation moderne, mais leur fonctionnement nécessite un système électronique. Les puces n’ont aucune fonctionnalité tant qu’elles ne sont pas emballées et placées sur des PCB par les fabricants d’électronique qui assemblent des systèmes. L’IPC et ses sociétés membres exhortent le Congrès à revigorer une industrie nationale des PCB qui est essentielle à la résilience industrielle, à la compétitivité économique et à la sécurité nationale des États-Unis ». Depuis 2017, « des experts au sein et à l’extérieur du gouvernement avertissent que la dépendance du ministère de la Défense (DOD) à l’égard d’une chaîne d’approvisionnement longue et vulnérable crée un risque inacceptable »…