Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, ont réuni lundi dernier les représentants des entreprises faisant face à des tensions d’approvisionnement, qui concernent particulièrement les composants électroniques et les matières premières. Dans ce contexte, un plan gouvernemental soutient les sociétés confrontées à l’allongement des délais de livraison et à l’augmentation des prix, conséquences de la crise sanitaire.
Parmi les dispositions prises, notons le lancement « d’un prêt pour l’industrie, opéré par Bpifrance pour répondre aux besoins en fonds de roulement et renforcer la structure financière des sociétés concernées. Il permettra d’accompagner les entreprises du secteur pour un montant total de 700 millions d’euros ». Ce prêt, dont le montant varie entre 50 000 et 5M€, pourra être remboursé jusqu’à dix ans, afin qu’il ne pénalise pas la capacité d’investissement des entreprises. Le PGE (prêt garanti par l’État) est prolongé de fin décembre 2021 à fin juin 2022. Également prolongé à la même date : le dispositif d’avances remboursables et de prêts à taux bonifiés, couplé à un assouplissement de ses conditions d’octroi. Figurent également au menu des « facilités de paiement pouvant être sollicitées aux plans fiscal et social auprès des services gestionnaires ».
L’Etat annonce « la continuité du dispositif d’activité partielle pour permettre de négocier le recours au dispositif de longue durée. Le bénéfice du taux de réduction d’inactivité maximal et exceptionnel de 50% pourra être accordé dès que cela est possible, selon la situation des entreprises ». D’autre part, il annonce la création d’un « dispositif de crise co-construit avec les organisations socio-professionnelles », tout en mentionnant les missions de conseil déployées par Bpifrance : « les sociétés pourront bénéficier d’un accompagnement dans le pilotage de leur trésorerie/besoin en fonds de roulement (BFR) ainsi que d’une optimisation de leur chaîne d’approvisionnement ». Enfin, Élisabeth Borne a déclaré : « J’invite toutes les entreprises dont l’activité est ralentie par les tensions sur les approvisionnements à se tourner vers l’activité partielle de longue durée qui permet de bénéficier de l’activité partielle avec un reste à charge de 15%. Ce dispositif permet aux entreprises de faire face à une baisse conjoncturelle de leur activité pendant deux ans tout en conservant leurs salariés. »