R&D : présence chinoise renforcée à ISSCC

Le 19/02/2025 à 15:56 par Frédéric Rémond

Une conférence comme ISSCC est l'occasion d'observer, en avance de phase, les technologies et composants qui seront lancés dans les mois à venir par les industriels leaders de la microélectronique. Mais elle fournit également une vision à plus long terme à travers les contributions universitaires, qui portent sur des travaux susceptibles d'aboutir dans les années à venir. Et si l'on en croit la dernière édition d'ISSCC qui se tient actuellement à San Francisco, l'avenir des semi-conducteurs se situe, de plus en plus nettement, en Chine.

Alors que la majorité des présentations émanaient, il y a quelques années encore, des places fortes reconnues de la microélectronique comme la Corée du Sud, le Japon, Taïwan et les Etats-Unis, force est de constater la présence croissante, voire majoritaire, d'universités chinoises comme celles de Tsinghua et Peking à Beijing, Fudan et Jiao Tong à Shanghai, ou encore Chengdu, Xi'an, Hefei, Macau, Nanjing, Hangzhou… Soucieuse de réduire ses importations de puces et sans doute stimulée par la guerre technologique menée à son encontre par les Etats-Unis, la Chine n'est pas aujourd'hui qu'une grande usine d'appareils électroniques : c'est aussi un centre incontournable de R&D dans tous les domaines des semi-conducteurs. Reste encore à concrétiser ces avancées à travers de grands fabricants de puces visant le marché domestique mais aussi, à n'en pas douter, les marchés occidentaux.

Copy link
Powered by Social Snap