Rappelez-vous, le 23 mai 2022, le câblier allemand Leoni alors en difficulté financière revendait son business group Automotive Cable Solutions. L’heureux bénéficiaire de cette entité atteignant une valeur d’entreprise de 560 millions d’euros était le Taïwanais Stark, une organisation privée dédiée à l’investissement dans la fabrication et les services dans le secteur industriel.
Depuis, les relations semblent s’être considérablement tendues entre les deux signataires. Leoni reproche à Stark une demande inattendue de « modifications très importantes » portant sur le contrat d’achat. Pourtant, l’Allemand affirme que toutes les conditions nécessaires à la clôture de l’accord de vente et d’achat « ont été exécutées en temps opportun et que la clôture devait avoir lieu sous peu ». Puisqu’il n’existe aucun motif de non-exécution du closing, Stark se trouve en violation de contrat aux yeux de Leoni, qui « prendra toutes les mesures pour faire valoir ses droits à l’encontre de Stark ».
Leoni n’avait certes pas besoin de cela, puisque l’opération financière est liée à un plan de refinancement qui constitue la base du financement du groupe jusqu’à fin 2025. Dans cette optique, Leoni a déjà signé une documentation contractuelle complète du plan de refinancement avec ses banques et porteurs de billets d’emprunt, sur la base de l’accord de principe conclu avec Stark. Or, une condition préalable vitale à sa mise en œuvre est le remboursement partiel des passifs financiers avec le produit de la cession de son entité Automotive Cable Solutions. Pour l’heure, l’inexécution du contrat par le Taïwanais empêche la mise en application du plan de refinancement.
Selon Leoni, « les banques ont déjà déclaré (sous réserve des processus d’approbation habituels) qu’elles prolongeront temporairement les facilités de crédit arrivant à échéance le 31 décembre 2022. Leoni entamera des discussions avec les banques sur les modifications appropriées du plan de refinancement ».