Sur le site de l’Autorité de la concurrence, dans l’onglet Contrôle des concentrations en cours d’examen, il est fait mention de la « reprise d’un ensemble d’éléments d’exploitation formant une branche complète et autonome d’activité de la société eolane France par la société Cicor Technologies ».
Le sort n’en est pas pour autant jeté pour le sous-traitant français eolane, d’autant que la date limite « de dépôt des observations des tiers » est fixée au 31 janvier, et que « rien ne garantit que ces discussions aboutissent à une transaction ou à un autre accord. Cicor ne fera aucun autre commentaire et communiquera en temps voulu, le cas échéant », a précisé son homologue suisse. En outre, Cicor ne serait pas l’unique société intéressée pour reprendre des activités de l’Angevin. Ce dernier est en proie à des difficultés financières, résultat - entre autres - d'une dépendance peut-être trop avérée envers son client principal Airbus. Ses ventes de 2023 se sont élevées à 326 millions d’euros, mais le cru 2024 devrait se révéler inférieur. Comptant environ 2400 salariés (dont la moitié en France), eolane dispose de treize usines, dont six réparties dans l’Hexagone – Angers, Combrée, Douarnenez, Neuilly-En-Thelle, Saint-Agrève et Valence. Les autres sites sont situés en Chine, Malaisie, Allemagne, Estonie, et Maroc.
Cicor, qui a récemment racheté l’Allemand Profectus, emploie environ 3450 personnes œuvrant dans 21 sites dédiés au médical, à l’industrie et au Mil-Aéro. Le Suisse s’articule autour de deux divisions - Cicor EMS et Cicor AS (advanced substrates) - et jouit d’une bonne dynamique : sur les neuf premiers mois de 2024, ses ventes se sont élevées à 372,1M€, soit une hausse de 19,4% en glissement annuel. La société ambitionne réaliser un chiffre d’affaires annuel oscillant entre 497M€ et 518M€ en 2024.
