On croyait l’affaire conclue depuis quelques temps maintenant. Il n’en est rien, puisque la Grande-Bretagne ordonne à Nexperia de rétrocéder 86% des parts qu’elle détient dans le fabricant de puces gallois Newport Wafer Fab, devenu Nexperia Newport.
Alors que le gouvernement d’outre-Manche a longtemps tergiversé sur ce rachat, il avait finalement donné son feu vert et la vente avait été actée en juillet 2021. Mais voici que le Royaume-Uni revient sur sa décision en invoquant « des risques potentiels pour la sécurité nationale ». Nexperia, société néerlandaise, appartient en effet au groupe chinois Wingtech…
Le gouvernement avait-il le droit de faire volte-face ? Il semblerait que oui. La loi sur la sécurité nationale et l’investissement, entrée en vigueur en janvier 2022, autorise le secrétaire d’État a « exercé son pouvoir statutaire » afin de revenir rétroactivement sur une décision. Cette loi vise à protéger les sociétés britanniques dans les secteurs sensibles, comme les semi-conducteurs.
De son côté, Nexperia se dit « choqué » par cette décision qualifiée d’« erronée ». La société estime que cet événement menace les 500 emplois de l’usine et annonce vouloir faire appel de « cette décision tout à fait incorrecte ».