D’après les informations de l’AFP et du journal Le Parisien, Marc R., directeur général du fabricant français de puces Ommic, a été mis en examen en mars pour « livraison à une puissance étrangère de procédés, documents ou fichiers de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Si cette information n’a été révélée que fin juillet, l’affaire remonte à 2021, date à laquelle les premiers soupçons sont apparus. Dès novembre 2022, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire qu’il a confiée à la DGSI et à l’office central pour la répression de la grande délinquance financière.
L’entreprise aurait transmis à la Chine des informations sensibles concernant la technologie GaN. Or cette technologie est utilisée dans le matériel militaire français depuis cinq ans, précise Le Point.
De plus, Marc R. aurait également acheminé des composants électroniques vers la Russie grâce à un montage financier dans le but de contourner l’embargo militaire. Pour cela, il encourt 15 ans de détention criminelle et 225 000€ d’amendes.
Début 2023, l’Américain Macom avait racheté Ommic pour 38,5M€.