éolane entre dans l’escarcelle du Suisse Cicor

Le 23/04/2025 à 9:58 par Arnaud Pavlik

Egalement convoité par les groupes Synov et Codidur, éolane est finalement passé sous bannière suisse en entrant dans le giron de Cicor. Le groupe helvétique reprend les activités du Français et de ses sites d’Angers (49), de Combrée (49), de Saint-Agrève (07), de Neuilly-en-Thelle (60) et de Douarnenez (29), auxquels s’ajoutent deux sites marocains situés à Berrechid et à Témara. Selon Cicor, l’opération permet à éolane de sauvegarder plus de « 890 emplois, soit près de 90% des effectifs sur le périmètre repris et la préservation d’un savoir-faire reconnu ».

Pour sa part, le Suisse (chiffre d’affaires de 501 millions d’euros, 3450 salariés) pose un pied dans l’Hexagone et entend créer de « nombreuses synergies pour constituer un pôle d’excellence en Europe dans les domaines de la défense, l’aérospatial, l’industrie et la santé ». A ce titre, la société se pose comme un leader européen de l’aérospatial et la défense. Afin de donner un nouvel élan à éolane, le Suisse va entreprendre « un plan d’intégration ambitieux pour garantir à ses clients une qualité de service de premier plan, des délais de livraison optimisés et une productivité renforcée ». Officiant désormais sous la marque Cicor, les sites repris d’éolane vont faire l’objet d’un investissement de plus de 4M€ censé améliorer leurs capacités et leurs performances via de nouveaux équipements. Plus largement, plus de 30M€ serviront à relancer les activités du sous-traitant français. Cicor vise à transposer son « modèle d’excellence opérationnelle, en privilégiant un modèle d’organisation décentralisée, offrant aux entités locales une grande indépendance et autonomie sur leurs marchés respectifs, et permettant une fine connaissance des enjeux de leurs clients et des règlementations locales ». Le Suisse souligne la nécessité d’adapter l’outil industriel repris aux besoins croissants de la clientèle, notamment dans le secteur militaire français et européen.

« Ensemble, nous avons une belle histoire de croissance à écrire pour assurer la pérennité des sites repris et devenir le leader paneuropéen des EMS d’ici 2028 », a déclaré Alexander Hagemann, le CEO de Cicor. Le groupe suisse, fondé en 1966, figure parmi les sous-traitants à la plus forte croissance annuelle des ventes (+23% en moyenne depuis 2020) et l’une des meilleures profitabilités : sa marge d’Ebitda varie entre 10 et 13%. Cicor dispose désormais de 23 sites dans le monde : Suisse, Allemagne, France, Maroc Royaume-Uni, Roumanie, Suède, Chine, Vietnam, Singapour, Indonésie, Maroc et Tunisie.

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