C’est une petite révolution qui a lieu chez nos voisins néerlandais. Le climat dans le pays ne serait pas au beau fixe pour les entreprises.
En effet, le géant ASML n’est plus certain de pouvoir se développer dans son propre pays. En cause : la politique anti-immigration qui se profile avec Geert Wilders, vainqueur des dernières élections législatives.
Le parlement a récemment approuvé des motions visant à limiter le nombre d’étudiants étrangers dans les universités néerlandaises et à supprimer un allègement fiscal quand les sociétés emploient des travailleurs immigrés qualifiés.

Si bien que le 7 mars dernier, une réunion de crise a eu lieu entre l’actuel Premier ministre Mark Rutte et les dirigeants d’ASML. « Il existe un fossé considérable entre les préoccupations de l’industrie, ce que nous pensons être nécessaire et ce que pensent les politiciens », a déclaré Peter Wennink, CEO d’ASML à l’issue de la réunion. Même si le dirigeant exclut de délocaliser ASML, il affirme que si l’entreprise ne peut pas se développer dans son propre pays, « elle peut le faire ailleurs. »

Reuters rappelle, par ailleurs, que plus de 40% des employés d’ASML aux Pays-Bas ne sont pas néerlandais.