Quatre actions seront mises en avant par Nathalie Yserd : faciliter la réparation, augmenter le réemploi et la réutilisation des appareils, recycler les matières premières, faire du bilan environnemental un indicateur clé de la filière.
Nathalie Yserd, 49 ans, prend la direction de l’éco-organisme Ecosystem, en charge de l’allongement de la durée de vie et du recyclage des équipements électriques et électroniques. Elle souhaite « accélérer » les actions de l’organisme de collecte et de recyclage des DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) pour contribuer à la protection de l’environnement, de la santé et des ressources naturelles.
Recrutée en 2012 au sein de l’éco-organisme en tant que directrice déléguée, Nathalie Yserd a succédé à Christian Brabant, à compter du 1er avril 2021. Son parcours professionnel effectué au sein des groupes Carrefour, PPR puis Fnac et eBay, avant de rejoindre Ecosystem, confère à la nouvelle dirigeante une connaissance du secteur des équipements électriques et électroniques.
Quatre actions seront mises en avant : faciliter la réparation, augmenter le réemploi et la réutilisation des appareils, recycler les matières premières, faire du bilan environnemental un indicateur clé de la filière. « Pour développer la réparation en France, la filière a deux enjeux, qui sont notre capacité à orienter les consommateurs vers un réseau de professionnels compétents et labellisés, mais également de rendre compétitive la réparation en rendant son coût raisonnable », explique Nathalie Yserd. Le « fonds Réemploi » permettra d’augmenter la part des équipements électriques réemployés et réutilisés.
Les matières, réintroduites dans l’industrie (métaux, plastiques, verre…) pour fabriquer de nouveaux produits, évitent l’extraction de nouvelles matières premières. L’enjeu pour Ecosystem, notamment s’agissant des plastiques, est d’accompagner les producteurs pour qu’ils introduisent de plus en plus de matières recyclées dans leurs processus de fabrication. Mais également de poursuivre ses programmes de recherche pour recycler les métaux rares et stratégiques contenus dans les équipements.
Enfin, si l’atteinte des objectifs de réparation, de réemploi et de collecte en vue du recyclage est nécessaire, elle doit impérativement s’accompagner d’un bilan environnemental positif et en croissance constante. « Nous ambitionnons de diviser par deux l’empreinte environnementale de nos activités logistiques et de traitement dans les dix prochaines années », indique Nathalie Yserd.