Une violente tempête de froid a paralysé le Texas en février, stoppant notamment les activités des usines de semi-conducteurs de Samsung, Infineon et NXP. Si celles de NXP reprennent doucement, ce n’est pas encore le cas de leurs consorts. Une autre voix, celle des des fabricants locaux, estime de son côté que de telles conséquences auraient pu être allégées…
NXP a déclaré le 11 mars avoir repris ses activités dans ses deux usines texanes d’Austin. La tempête de froid de février 2020 avait cruellement touché le réseau électrique, obligeant les fabricants de semi-conducteurs comme Samsung, Infineon et NXP à stopper leurs activités. Participer à l’effort général de remise en état du réseau passait par prioriser la vie citoyenne, selon le fournisseur local d’électricité Austin Energy.
L’usine NXP fermée depuis le 15 février a vu le retour du personnel dans les salles blanches le 27 février pour évaluer et réparer les dommages, toujours en cours. NXP a estimé à un mois la perte de production de ses deux sites de fabrication. ” (…) Nous progressions de manière significative dans la mise en œuvre de notre plan de redressement visant à ramener les usines de fabrication de plaquettes aux niveaux de production antérieurs à la tempête », a déclaré Kurt Sievers, son P-dg. L’impact financier se situerait davantage au 2e trimestre qu’au 1er trimestre, avec environ 100 millions de dollars, ou 84 millions d’euros estimés.
De son côté, Samsung Electronics, d’après Digitimes, a informé ses clients que la production de ses SSD PCIe (Peripheral Component Interconnect Express) était perturbée par un approvisionnement limité en contrôleurs (représentant 75% du volume total des contrôleurs mémoires Samsung), avec une production ne devant pas se rétablir avant mai, « selon des sources du marché ». Quant à l’Allemand Infineon, aucune information n’a encore filtré.
Enfin, le dernier mot appartient à Ed Latson, directeur exécutif de l’Austin Regional Manufacturers Association, la voix des fabricants locaux : « Si Austin Energy avait permis à ces entreprises de tourner au ralenti, leurs pertes auraient été minimes ».