Les risques élevés sont surtout dus au fait qu’une grande partie de la production mondiale provient essentiellement d’un cercle restreint de pays : la Chine, la Russie, la République démocratique du Congo et le Brésil.
Les matières premières sont des composantes essentielles des produits de haute technologie et des produits de consommation courante, tels que les téléphones mobiles, les cellules photovoltaïques en couches minces, les batteries lithium-ion, les câbles à fibre optique ou encore les carburants de synthèse.
Or, leur disponibilité est de plus en plus restreinte, selon un rapport publié par un groupe d’experts présidé par la Commission européenne. Parmi les 41 minéraux et métaux examinés lors de cet état des lieux de l’accès aux matières premières dans l’Union européenne, 14 matières premières ont été retenues comme “critiques” par les experts (antimoine, béryllium, cobalt, spath fluor, gallium, germanium, graphite, indium, magnésium, niobium, métaux du groupe du platine, terres rares, tantale et tungstène). Les prévisions indiquent que, pour certaines matières premières critiques, le niveau de la demande en 2030 pourrait être plus de trois fois supérieur à celui de 2006.
En ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières critiques, les risques élevés sont surtout dus au fait qu’une grande partie de la production mondiale provient essentiellement d’un cercle restreint de pays, à savoir la Chine (antimoine, spath fluor, gallium, germanium, graphite, indium, magnésium, terres rares, tungstène), la Russie (métaux du groupe du platine), la République démocratique du Congo (cobalt, tantale) et le Brésil (niobium et tantale). Très souvent, cette concentration de la production est d’autant plus problématique qu’elle va de pair avec une faible substituabilité et des taux de recyclage trop bas.
Les technologies émergentes qui sont les principaux moteurs de la demande de matières premières critiques sont les suivants :
- l’oxyde d’antimoine et d’étain et les condensateurs pour l’antimoine,
- les batteries lithium-ion et les carburants de synthèse pour le cobalt,
- les cellules photovoltaïques en couches minces, les circuits intégrés et les diodes électroluminescentes blanches pour le gallium,
- les câbles à fibres optiques et les technologies optiques infrarouges pour le germanium,
- les écrans d’affichage et les cellules photovoltaïques en couches minces pour l’indium,
- les piles à combustible et les catalyseurs pour le platine (métal du groupe du platine),
- les catalyseurs et le dessalement d’eau de mer pour le palladium (métal du groupe du platine),
- les condensateurs et les ferro-alliages pour le niobium,
- les aimants permanents et la technologie laser pour le néodyme (terre rare),
- les condensateurs et la technologie médicale pour le tantale.