La remontée séquentielle de l’activité au quatrième trimestre 2009 masque une baisse des ventes de 13,3% par rapport au quatrième trimestre 2008. La visibilité sur 2010 reste limitée et une véritable reprise se fait toujours attendre.
L’an passé, le chiffre d’affaires de la sous-traitance française a reculé de 7,9%, selon l’observatoire économique du Snese, syndicat français de la sous-traitance, et ce malgré une remontée de l’activité au quatrième trimestre 2009. En effet, entre début octobre et fin décembre 2009, les ventes des sous-traitants ont progressé de 10,5% par rapport au troisième trimestre 2009, bien qu’elles soient demeurées inférieures de 13,3% à celles du quatrième trimestre 2008.
Au quatrième trimestre, l’indice de confiance de la profession (5,14 sur 10) est demeuré sensiblement égal à celui du troisième trimestre (5,18).
Ce sont encore les plus petites entreprises (moins de 100 personnes) qui ont affiché le plus d’optimisme dans l’avenir (5,36/10). Les autres sont demeurées, comme au troisième trimestre, plus réservées.
Au plan des effectifs, le quatrième trimestre a enregistré une baisse séquentielle de 1,27%. Sur l’ensemble de l’année 2009, le recul des effectifs a atteint 5,12%, rejoignant ainsi le niveau du début 2006
Le Snese présente, pour la première fois, une note de solvabilité pour son secteur, note élaborée par la société d’études Codinf spécialiste du risque client par secteur professionnel.
Mesurant le risque de défaillance des entreprises (redressement judiciaire ou liquidation judiciaire), cette note de solvabilité est de 6,3/10 pour le dernier trimestre 2009. Ce qui indique un risque de défaillance au bout d’un an pour 0,7% des entreprises du secteur, et au bout de cinq ans, pour 0,81%. Cette valeur est supérieure à la note de solvabilité de l’ensemble de l’industrie (5,8/10) ainsi qu’à celle du secteur électrique-électronique-informatique (5,8).
Quant aux observations des sous-traitants indiquées par le Snese, elles mettent en évidence une reprise plus ou moins prononcée de l’activité et des commandes au quatrième trimestre 2009 du fait de l’action conjuguée d’arrivées à échéance de reports, d’une part, et de la peur, chez certains donneurs d’ordres, de pénuries de composants, d’autre part.
Toutefois, la visibilité sur 2010 demeure limitée. En outre, des difficultés d’obtention des composants retardent des productions alors que des cas de dumping sont évoqués. Et le rapport prises de commandes/ facturations (book-to-bill) demeure bas.
Le premier trimestre 2010 pourrait, in fine, s’avérer moins bon que le quatrième trimestre 2009, et 2010, dans son ensemble, évoluer vers une année en demi-teinte.