Dans un communiqué, le Snese déplore le regain de nettes hausses des tarifs des composants électroniques et de leur rétroactivité. Il ajoute que ces pratiques sont imposées sans aucun dialogue. Il enjoint les différentes parties prenantes à d’avantage de compréhension et de modération.
A travers un communiqué de presse, le Snese (Syndicat national des entreprises de sous-traitance électronique) se désole des « (…) annonces de hausses significatives du prix des composants électroniques qui inondent les boîtes mail de nos adhérents. Au-delà des simples mises à jour des prix catalogues 2021 des distributeurs, qui sont usuelles et attendues, nous constatons des hausses brutales de tarifs, imposées sans concertation, non seulement sur les commandes futures, mais souvent sur tout l’encours des commandes, encore à livrer, déjà contractualisées depuis des semaines, voire des mois ».
Les contraintes liées à la hausse des cours des métaux, aux forts rebonds liés à l’informatique ou l’automobile, à la crise sanitaire, le Brexit ou les échanges sino-américains n’expliquent pas tout : « ce qui interpelle aujourd’hui, c’est la violence des hausses, sans compter leur rétroactivité qui bouleverse l’économie ». Et de rappeler que ce sont les clients des sous-traitants qui supporteront ces hausses. Le Snese dénonce des menaces de suspension de livraison à l’encontre des sous-traitants en cas de rejet des nouveaux tarifs, ce qui « ne relève pas de relations équilibrées entre distributeurs/fabricants et acheteurs de composants ». Il en conclut qu’il s’agit-là de« situations d’abus de position malheureusement très souvent présentes dans les contrats d’approvisionnements entre les grands groupes internationaux, fabricants comme distributeurs et nos entreprises nationales contraintes de les accepter pour exister ».
Le Snese encourage les intervenants fabricants/distributeurs à plus d’appréhension devant leurs contraintes respectives, appuyant ainsi les clients finaux, mais aussi de tempérance dans « l’usage reconnu abusif de clauses de révision de prix portant sur les encours déjà contractualisés et les livraisons passées », afin de permettre aux acteurs avals de linéariser ces hausses sur la durée.