D’après les analystes, le marché des puces devrait décroître en termes de revenus d’ici la fin de l’année. Le nouveau bulletin du cabinet d’études Semiconductor Intelligence semble confirmer cette tendance. Il estime que ce marché est en train de « s’affaiblir ». Pour lui, quatre facteurs sont déterminants dans cette dynamique : la hausse de l’inflation, la guerre en Ukraine, les fermetures en Chine liées au Covid-19 et les problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement.
Quatre des quatorze principales entreprises de composants électroniques prévoient une baisse de revenus au 2e trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre 2022 : Intel (-1,9%), Qualcomm (-2,1%), Nvidia (-2,3%) et TI (-8,3%).
Si les autres acteurs ne prévoient pas de croissance négative pour le 2e trimestre, cette croissance devrait être tout de même moins forte qu’au 1er trimestre. Par exemple, Broadcom passera de 22,6% de croissance au 1er trimestre à 3,7% au 2e trimestre 2022 ; idem pour AMD (2,6% au 2e trimestre contre 10,4% au 1er trimestre) ou encore MediaTek (de 10,9% au 1er trimestre à 6,5% au 2e trimestre).
A l’inverse, des sociétés comme Infineon, ST ou NXP maintiendraient leur croissance car elles ont une activité dans l’automobile qui le leur permet.
Semiconductor Intelligence relève que les fabricants de mémoire « ont des perspectives plus favorables » que les autres. « Les prévisions de Micron pour son trimestre fiscal qui s’est terminé début juin étaient en hausse de 11,7 % par rapport au trimestre précédent. Samsung, SK hynix et Kioxia ont toutes indiqué que la demande de Dram et de mémoires flash reste solide », souligne le cabinet d’études.