Au premier trimestre, l’évolution a été diamétralement opposée entre les ventes directes aux intégrateurs, en recul, et les ventes aux distributeurs en hausse de 9,8% par rapport au 4è trimestre 2017.
Le marché français des semi-conducteurs a totalisé 472 M€ au premier trimestre 2018, selon les données élaborées par le Club semiconducteurs d’Acsiel Alliance Electronique. Ce montant est supérieur de 0,7% à celui du premier trimestre 2017. Le marché a retrouvé en 2015 son niveau d’avant crise et s’est de nouveau inscrit depui un an dans une dynamique de progression constante en moyenne glissante.
Au premier trimestre, l’évolution a été diamétralement opposée entre les ventes directes aux intégrateurs, en recul, et les ventes aux distributeurs en hausse de 9,8% par rapport au 4è trimestre 2017.
Les ventes concernant les segments automobile et cartes à puce ont enregistré une croissance modérée de 1,8% et de 3,7% respectivement. Le recul des ventes directes auprés des intégrateurs au premier trimestre provient des segments grand public et informatique, militaire- aéronautique et industriel.
Les facturations provenant du segment militaire-aéronautique ont subi une contraction significative, mais cela fait suite à une performance record au 4è trimestre 2017, et le niveau moyen du marché reste élevé sur l’ensemble des deux derniers trimestres.
Si l’on peut noter un tassement des ventes directes dans le segment industriel, celles-ci sont venues alimenter pour une bonne part la forte croissance des ventes aux distributeurs. En effet, selon Acsiel, les semi-conducteurs destinés aux diverses applications industrielles représentent en moyenne 60% des ventes de composants actifs à la distribution si l’on se réfère à l’estimation moyenne pour 2017.
Les ventes directes au segment automobile ont représenté 46% des ventes directes aux intégrateurs, contre 39% en moyenne en 2017. Les ventes au canal de la distribution ont atteint pour leur part un niveau record avec près de 37% du marché total, comparé à 32% en moyenne en 2017.
En ce qui concerne les produits, la famille MOS-Micro (microprocesseurs et microcontrôleurs) est la principale cause de la baisse des ventes aux intégrateurs. Cependant cela cache une évolution très contrastrée entre la forte baisse des ventes de microprocesseurs, très saisonnière, et la hausse des ventes de microcontrôleurs, dont la demande est notamment tirée par les marchés de l’automobile et de l’Internet des objets.
Les familles de produits MOS-Logic (circuits logiques), optoélectronique et circuits analogiques ont enregistré un recul de leurs ventes. Les capteurs et les actionneurs ont été quasi-stables, et les composants discrets ont bénéficié d’une hausse estimée à 6%