Les usines de semi-conducteurs installées au Japon sont toujours dans l’impossibilité de fonctionner en pleine production car des secousses comprises entre 4 et 7 sur l’échelle de Richter les en empêchent, souligne le cabinet d’études IHS iSuppli.
Les usines de semi-conducteurs installées au Japon, qui ont suspendu leurs activités de production après le tremblement de terre, il y a une dizaine de jours, sont toujours dans l’impossibilité de fonctionner en pleine production tant que des répliques se font sentir. Des secousses comprises entre 4 et 7 sur l’échelle de Richter empêchent actuellement un redémarrage complet des unités de production, souligne le cabinet d’études IHS iSuppli. A chaque fois qu’une nouvelle secousse atteint le niveau 5, les équipements de production de semi-conducteurs doivent être stoppés.
IHS iSuppli a répertorié 130 lignes de fabrication de semi-conducteurs en grand volume au Japon établies sur 53 sites (voir tableau ci-contre), unités de R&D non incluses. Le cabinet d’études estime que beaucoup d’acheteurs à travers le monde pourraient s’engager dans des achats de composants électroniques de “panique” motivés par la crainte de ruptures d’approvisionnement de la part de ces usines. Les distributeurs de composants électroniques ressentent d’ailleurs un soudain afflux de commandes de la part des clients OEM qui s’assurent ainsi d’avoir des stocks suffisants pour surmonter d’éventuelles interruptions d’approvisionnement.
Le Japon doit également faire face à des coupures d’électricité dans certaines régions. Cela entraîne des difficultés dans la production de matériaux de base pour les semi-conducteurs, alors que ce pays est le premier producteur mondial de silicium pour ce type de produits. Le Japon est aussi un fournisseur important de produits chimiques pour la production de semi-conducteurs et les coupures d’électricité peuvent conduire à des explosions ou la production de substances nocives. Une raison de plus pour les unités de production de semi-conducteurs de suspendre leurs opérations jusqu’à une stabilisation de la fourniture d’électricité.
