Les usines de composants les plus touchées ont redémarré plus rapidement que prévu dans l’Archipel japonais. Le pays s’efforce désormais d’assurer une meilleure fourniture d’énergie électrique.
Les acheteurs peuvent se rassurer. La crainte de pénurie de composants suite au tremblement de terre et au tsunami survenus le 11 mars dernier au Japon, semble s’éloigner. Durant l’été, la conjoncture économique mondiale s’est retournée et la demande s’est affaiblie, notamment dans le secteur du semi-conducteur qui a affiché un book-to-bill de 0,8, et les usines de composants ont redémarré plus rapidement que prévu dans l’Archipel japonais. Telles sont les dernières conclusions de l’observatoire de l’impact de la crise japonaise sur l’industrie électronique en date du 30 août dernier élaborées par le cabinet d’études Décision à la demande du ministère de l’Industrie et de la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication).
Ce nouveau contexte, improbable au lendemain de la catastrophe (alors que la demande de semi-conducteurs affichait une forte croissance), devrait limiter les risques de rupture d’approvisionnement, en particulier de microcontrôleurs, dans les semaines qui viennent. Une bonne nouvelle pour les secteurs qui apparaissaient comme étant les plus vulnérables, tels que l’automobile dont les délais de livraison de véhicules s’étaient très nettement allongés dans le courant du deuxième trimestre. Après un premier rapport de synthèse de 60 pages sur l’analyse de la situation créée par la catastrophe du 11 mars, publié le 5 juillet, qui faisait état d’une possible amplification d’effets négatifs au 3ème trimestre, un second rapport daté du 30 août, se montre plus optimiste. Le Japon semble en effet avoir pris des mesures pour améliorer la fourniture d’énergie électrique, indispensable au bon fonctionnement des usines. Depuis le 17 août, l’opérateur Hokkaido Electric a été autorisé à remettre en exploitation commerciale le réacteur numéro 3 de la centrale de Tomari, installée dans le nord du pays, sur l’île d’Hokkaido (c’est le premier réacteur arrêté à avoir été remis en route).
Les usines de Renesas et de Texas Instruments reprennent également plus vite que prévu leur production. Au 5 juillet, l’usine Renesas située à Naka prévoyait de retourner à des niveaux d’avant le tremblement de terre pour ses livraisons, d’ici fin septembre. Mais mi-août, ce calendrier a été avancé et l’entreprise se fixe désormais mi-septembre comme objectif. Près de 40 000 employés auraient participé au plan de retour à la normale mais ils auraient surtout été rejoints par un nombre équivalent d’ingénieurs travaillant pour des partenaires, des fournisseurs, voire même des clients afin d’œuvrer à la réparation et au remplacement des machines. Texas Instruments a annoncé pour sa part le 5 août, être parvenu à avancer d’un mois sa pleine capacité de production dans son usine de Miho fabriquant des circuits analogiques pour assurer les livraisons avant la fin du mois d’août. Tandis que l’usine de Aizu, qui fabrique également des circuits analogiques, avait redémarré l’essentiel de sa production dès la fin du second trimestre.
Les derniers commentaires sont disponibles sur ce lien et le rapport de synthèse de juillet sur cet autre lien.