La société d’études prévoit, pour cette année, un recul de 0,8 % du chiffre d’affaires de l’ensemble de la sous-traitance électronique dans le monde : -2,3 % pour la sous-traitance ODM et +0,3 % pour la sous-traitance traditionnelle.

Le mauvais climat économique en Europe et aux Etats-Unis aura pour conséquence un recul du chiffre d’affaires de la sous-traitance mondiale en 2012, estime la société d’études IHS. Ce chiffre d’affaires devrait ainsi baisser de 0,8 %, à 357 milliards de dollars, précise le consultant.

C’est l’activité ODM (sous-traitance de conception et de fabrication), activité concentrée à Taiwan et en Chine et dédiée à la fabrication des matériels électroniques de grande diffusion (PC, tablettes, téléphones mobiles, TV…), qui verrait son chiffre d’affaires diminuer : -2,3 %, à 149,5 milliards de dollars.
Les ventes 2012 de la sous-traitance traditionnelle (sous-traitance de fabrication) seraient, elles, quasiment stables par rapport à 2011 (+0,3 %, à 207,5 milliards de dollars). Le chiffre d’affaires de cette sous-traitance traditionnelle avait progressé de 10,1 % en 2011 et de 34,7 % en 2010, rappelle IHS.

La cause de cette récession de la sous-traitance électronique mondiale reviendrait plus précisément aux dettes des états européens, indique IHS. En effet, ces dettes paralysent les investissements des entreprises et handicapent lourdement la consommation de l’Europe qui est traditionnellement un débouché majeur pour les produits électroniques.

Le marché qui, in fine, sera déterminant pour la sous-traitance électronique mondiale est le marché chinois. En effet, aujourd’hui, l’Empire du Milieu est le premier consommateur mondial de PC et de smartphones, rappelle IHS. Or, cette année, le PIB de ce pays devrait encore enregistrer une croissance confortable (à un seul chiffre il est vrai, mais un “gros” chiffre).
La Chine n’est pas qu’un marché déterminant pour la sous-traitance électronique. C’est aussi, et surtout, la première région du monde pour cette activité : elle abrite plus de la moitié de la production mondiale en sous-traitance électronique. Et ce malgré une hausse de 15 % du salaire moyen dans ce pays en 2011 : le salaire horaire est aujourd’hui de 2,19 dollars, indique IHS.
La société d’études ne prévoit pas que l’augmentation des salaires en Chine occasionne des délocalisations de production, aucun autre pays environnant ne proposant actuellement à la fois des faibles coûts de main d’œuvre et des infrastructures (eau, électricité, communications) suffisantes.