Après les constructeurs automobiles qui souffrent de difficultés d’approvisionnement depuis décembre, ce sont les fabricants d’ordinateurs et de smartphones qui risquent à leur tour d’être impactés par la pénurie de composants électroniques.
A l’usine Renault de Sandouville, près du Havre, et à l’usine Stellantis (ex-PSA) de Sochaux, dans le Doubs, la production de voitures est fortement perturbée en raison de la pénurie de composants électroniques qui touche désormais de nombreux constructeurs automobiles à travers le monde.
L’usine Renault de Sandouville va fermer ses portes et stopper sa production pour au moins deux jours, lundi 8 et mardi 9 février 2021. Les composants non approvisionnés empêchent de poursuivre la production, a confirmé la direction de l’usine ce vendredi 5 février, lors d’un CSE extraordinaire. La production complémentaire du samedi 13 février, pour satisfaire le carnet de commandes plein pour trois mois, est également annulée. La direction du site espère reprendre l’activité mercredi 10 février.
Quant à l’usine Stellantis de Sochaux, elle s’apprête à enchaîner ce week-end du 6 et 7 février, un second samedi non travaillé, a fait savoir la direction du site dans un communiqué.
La pénurie de composants électroniques touche désormais la plupart des grands constructeurs automobilles mondiaux. General Motors a décidé de fermer trois de ses usines – aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique – dès la semaine prochaine. Volkswagen, en Allemagne, et Ford, aux Etats-Unis, ont eux aussi dû réduire temporairement leur production. Toyoya a partiellement arrêté la sienne. Mi-janvier, c’est Honda, déjà, qui avait annoncé fermer son usine en Grande-Bretagne et réduire sa production en Amérique du Nord.
L’industrie automobile patit de la forte de demande de composants destinés aux smartphones et ordinateurs, marchés qui ont été boostés en raison de l’essor du télétravail, phénomène directement lié à la pandémie de la Covid-19. Les fabricants de ce type d’équipements ont vu leurs stocks s’amenuiser ces dernières semaines et risquent aux aussi de ne plus pouvoir suivre la demande, notamment en matière de microprocesseurs, de circuits graphiques et d’écrans LCD.