En 2011, les ventes devraient approcher les 9 millions d’unités. Elles progresseront encore grâce aux modèles à LED et 3D, et à plus long terme, grâce aux téléviseurs “connectés”, à propos desquels la réflexion des constructeurs est loin d’être achevée.
En 2010, 8,5 millions de téléviseurs ont été commercialisés en France et en 2011 les ventes devraient approcher les 9 millions d’unités, estime le Simavelec (Syndicat des industriels de matériels audiovisuels).
Pour Philippe Citroën, président du Simavelec, “ces niveaux historiques sont à mettre principalement en relation avec les opérations d’extinction de la télévision analogique et le basculement vers le tout numérique“.
En 2012 et 2013, la tendance devrait être à un “atterrissage” en douceur, l’activité étant soutenue non seulement par le remplacement des 15 millions d’écrans à tube cathodique restant dans les foyers, mais aussi par la généralisation de trois technologies phares : les téléviseurs LCD rétroéclairés par LED – qui permettent une meilleure qualité d’image et une consommation d’énergie réduite – introduits sur le marché en 2009 et qui devraient représenter plus de 90 % des ventes en 2013 ; les téléviseurs 3D, avec une généralisation de la fonction 3D sur les téléviseurs de plus de 32 pouces; enfin, les téléviseurs dits “connectés”, la connexion au réseau internet concernant progressivement toutes les gammes de produits pour atteindre, dès 2013, 75 % des volumes commercialisés.
Philippe Citroën a ajouté que “la production et la diffusion de contenus adaptés, permettant aux consommateurs de bénéficier au mieux de ces nouvelles technologies, sont une des conditions du succès de celles-ci“.
Quant à la “connectivité”, qui répond à une demande forte des consommateurs, notamment de la jeune génération, “elle permettra d’enrichir l’expérience audiovisuelle avec la télévision de rattrapage, la vidéo à la demande et la possibilité de bénéficier de nombreux autres services et contenus“.
“De nombreuses discussions sont encore à mener“, a signalé Philippe Citroën, “en particulier en ce qui concerne la neutralité du net, le financement de la création, la protection des jeunes publics, les revenus publicitaires“. Discussions d’autant plus importantes et complexes qu’elles concrétisent le phénomène de la convergence de l’audiovisuel et de l’informatique.
En raison de ces apports technologiques, le prix moyen d’un téléviseur pourrait ralentir sa décroissance. Celle-ci, conjuguée à un ralentissement des ventes, devrait conduire le chiffre d’affaires de la profession à se rétracter pour atteindre 4,15 milliards d’euros en 2011 et 3,6 milliards d’euros en 2013.
Philippe Citroën a souligné que jamais l’univers concurrentiel n’avait été si riche et le choix des consommateurs en produits électroniques si diversifié (télévisions, ordinateurs, tablettes, appareils photos….).