Si l’on en croit la dernière enquête semestrielle de l’OE-A (Organic and Printed Electronics Association), l’industrie de l’électronique organique et imprimée devrait voir son chiffre d’affaires augmenter de 12 % en 2022 par rapport à 2021. Cette prévision conforte la tendance déjà entrevue lors de la précédente enquête du mois d’octobre 2021, même si la communauté du secteur s’avère légèrement moins optimiste (+14%). L’OE-A ne fournit pas de raison particulière, mais précise que « cela peut ou non refléter les inquiétudes concernant la guerre russe en Ukraine, qui a été déclenchée pendant la période d’enquête ».
Malgré tout, plus des trois quarts des participants à l’enquête prévoient des investissements dans les six prochains mois. En outre, côté emploi, 69% d’entre eux prévoient d’augmenter leur personnel, contre 23% relevés au terme de l’enquête d’octobre 2021. Cette hausse « significative » est même la plus élevée depuis le début des enquêtes semestrielles initiées il y a huit ans. Cela corrobore sûrement la croissance du chiffre d’affaires estimée à 16% pour 2023.
Dans ces conditions, 86% des participants à l’enquête estiment que l’industrie maintiendra son développement positif cette année, un constat commenté par Stan Farnsworth, président du conseil d’administration d’OE-A et directeur du marketing de NovaCentrix : « nous avons vu que l’innovation s’est poursuivie tout au long de la pandémie, et nos membres tout au long de la chaîne d’approvisionnement et du cycle des produits s’attendent à une croissance positive à court terme ». Selon l’association industrielle internationale pour la technologie émergente de l’électronique organique et imprimée, les principales industries utilisatrices d’applications électroniques imprimées sont l’électronique grand public, l’automobile, la médecine et la pharmacie. Si la problématique actuelle concerne surtout l’approvisionnement en composants électroniques et en produits chimiques, les perspectives sont néanmoins prometteuses : les sociétés notent une reprise croissante de la demande des clients – notamment aux États-Unis et en Europe – tandis que moins d’entreprises ont utilisé ou prévoient d’utiliser des programmes d’aide et de soutien gouvernementaux par rapport à l’enquête d’octobre 2021.
Rappelons que l’OE-A est un groupe de travail au sein de VDMA (l’Association de l’industrie du génie mécanique) située à Francfort, en Allemagne. OE-A rassemble 200 membres d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Afrique, qui sont des fournisseurs de composants et de matériaux, des fournisseurs d’équipements et d’outils, des producteurs et intégrateurs de systèmes, des utilisateurs finaux ou encore des instituts de recherche et des universités.