Le marché des biens technologiques en France a atteint 15,1 milliards d’euros en 2014, selon l’Institut GfK, en recul de 2,5% par rapport à 2013. Mais heureusement, la vague des produits connectés ouvre de belles perspectives qui permettront aux acteurs de ce marché de rebondir dès 2015, affirme le cabinet d’études.
Sur fond de quasi-retour à l’équilibre pour l’Europe de l’Ouest, la consommation de biens technologiques en France s’inscrit en léger décalage par rapport à cette tendance avec une dépense en repli de 2,5 % pour un chiffre d’affaires de 15,1 milliards d’euros en 2014.
Téléphonie toujours en forte croissance et climat plus serein sur l’électronique grand public, téléviseurs en tête, n’auront donc pas réussi à compenser les tensions qui s’accélèrent sur les secteurs de la photo et de l’informatique, mais l’industrie est déjà en ordre de marche pour puiser au sein des nouveaux marchés connectés les ressources qui vont lui permettre de rebondir dans les prochaines années.
Hier encore une somme de concepts inédits, l’offre des nouveaux produits connectés n’en finit pas de s’étoffer et de se structurer, trouvant une place naturelle dans chacun des principaux univers du quotidien : la maison, l’équipement de la personne, la santé, la voiture, etc.
« Plus qu’une réponse individuelle à des besoins définis chez le consommateur, la multiplication des objets connectés permet des effets combina-toires parfois inattendus : plus je dispose de produits connectés à la maison, plus ils me rendent des services. Un cercle vertueux est donc en marche. Nous pensons qu’il se trouvera plus de 30 objets connectés par foyer en 2020 et il devrait se vendre d’ici là 2 milliards d’objets connectés en France » a expliqué François Klipfel, directeur général adjoint chez GfK Consumer Choices France, lors de sa conférence de presse annuelle.
“Wearable” : le premier étage de la fusée objets connectés
Par définition, le potentiel des marchés du “wearable” (objets portés sur soi) est immense. D’une part parce qu’il s’adresse à des individus et non à des foyers. D’autre part parce que chacun d’entre nous peut porter plusieurs objets du quotidien : vêtements et chaussures naturellement, mais il reste de la place pour bracelets, montres, lunettes, bijoux et peut être d’autres encore qui restent à inventer.
Quel bilan peut-on alors tirer de cette première année d’existence ? Tout d’abord, le marché a démarré autour du poignet avec les montres ou les bracelets, le reste étant encore au stade du développement. Ensuite, il confirme que la cible est très large puisque plus de 640 000 consommateurs ont été séduits dès cette première année. Et l’équilibre est quasi parfait entre les 3 segments clés : montres connectés, montre de sport et traqueurs d’activité réalisant respectivement, 190000, 250000, et 200000 ventes en 2014.
Le marché du “wearable” n’en est qu’à ses balbutiements et l’accélération sera continue sur les années à venir. Pour 2015, le marché français pourrait écouler quelques 1,8 millions de produits “wearables” sur les seules montres et traqueurs. A plus long terme on parle déjà de « controllables » et non plus de « wearables » où l’objet porté pourrait jouer un rôle central dans l’essor des objets connectés du foyer.
2015 : l’an I de la maison Intelligente
En 2014, l’argument du connecté aura été un moteur de croissance pour les marchés de la maison. Sur un marché de l’équipement de la maison (hors écran de smartphones, tablettes et PC), estimé à 13,4 milliards d’euros en 2014, qui a progressé de 2%, les objets connectés ont généré 2,9 milliards d’euros en croissance de 16%.
Selon GfK qui segmente le marché de la maison Intelligente en 5 catégories, le confort, l’éclairage, l’énergie, la sécurité, et l’électronique de loisirs, la majorité du chiffre d’affaires des objets connectés a été réalisé par les produits d’électronique de loisirs avec 2,8 milliards d’euros de ventes.
Au-delà des drones et autres gadgets qui ont été les cadeaux à la mode de la fin d’année avec 100 000 unités vendues, l’électronique de loisirs est tirée de manière naturelle vers le connecté grâce à des usages de plus en plus nombreux (le streaming vidéo et audio, le jeu en ligne, et la photo) qui poussent les utilisateurs à renouveler leurs équipements audio et photo qui embarquent des fonctions connectés. Sur les autres catégories, 2014 a vu les premières offres de la maison intelligente se déployer en fin d’année ; avec des thermostats connectés, les cocottes, les brosses à dents et autres box domotiques. Au total le connecté sur ces catégories a représenté 90000 unités et un chiffres d’affaires de 29 millions d’euros.
Les dernières annonces du CES 2015, laissent penser que 2015 sera une véritable année de démocratisation de la maison Intelligente. Les nouvelles boxs domotiques, serrures connectées ainsi de nouveaux produits d’électroménager vont arriver sur le marché. GfK prévoit une croissance forte des ventes de produit connectés dans la maison avec un chiffre d’affaires attendu de à 3,2 Milliards d’euros.