Ces nouveaux matériaux pourraient remplacer l’argent utilisé aujourd’hui dans la réalisation de composants. Ils profiteront de la montée en puissance du photovoltaïque, des ultra-batteries et des supercondensateurs.
Selon une étude NanoMarkets, les nanotubes de carbone et le graphène, cristal bidimensionnel de carbone mis au jour en 2004, représenteront 50% du marché mondial des matériaux à base de carbone destinés à l’électronique (encres, pâtes et revêtements) en 2017.
Ces nouveaux matériaux pourraient se substituer à l’argent utilisé aujourd’hui dans la réalisation de composants (antenne RFID qui en consomme 10 milligrammes par étiquette). Les nanotubes de carbone sont aussi appelés à remplacer l’ITO (Indium Tin Oxide) qui est une céramique conductrice et transparente utilisée actuellement pour la fabrication d’électrodes transparentes dans les écrans LCD et plasma.
Cette montée en puissance de ces nouveaux matériaux ira surtout de pair, selon NanoMarkets, avec une croissance rapide de domaines aujourd’hui émergents, notamment le photovoltaïque, les supercondensateurs et les batteries plomb-carbone (ultra-batteries). Ces trois secteurs consommeraient ainsi 60% de l’offre mondiale de carbone destiné à l’électronique en 2017, selon l’étude.
Rappelons que la société américaine Y-Carbon travaille aujourd’hui au développement de supercondensateurs, utilisables dans les véhicules électriques par exemple, à partir d’une technologie de carbone nanoporeux mise au point par l’université de Drexel (Pennsylvanie).
En 2008,l’américain Unidym, filiale d’Arrowhead Research, a mis au point un écran LCD couleur utilisant des nanotubes de carbone à la place des électrodes ITO. Parmi les nombreuses recherches sur l’utilisation des nanotubes de carbone, figure aussi leur utilisation en tant que dissipateur thermique.
Découvert récemment, le graphène en est, quant à lui, encore au stade de l’étude. Toutefois, pour certains, ses propriétés en feraient le successeur du silicium. En effet, les électrons s’y déplacent 30 fois plus vite que dans le silicium, et, du fait de la structure bidimensionnelle de ce matériau, un transistor en graphène s’échaufferait beaucoup moins que son équivalent en silicium.