Le marché français du semiconducteur affiche une moins bonne performance que le marché mondial, mais un meilleur résultat que le marché européen.
Sur l’ensemble de l’année 2009, le marché français du semiconducteur, exprimé en euros, a régressé de 14,8%, à 1,441 milliard d’euros, et de 19% en dollars, vient de préciser le Sitelesc (Syndicat de l’industrie du semiconducteur), lors de sa conférence de presse annuelle. Il affiche ainsi une moins bonne performance que le marché mondial qui n’a baissé “que” de 9% l’an passé, à 226 milliards de dollars, mais un meilleur résultat que le marché européen, qui a chuté de 19% en euros et de 21,9% en dollars, selon les données du WSTS (World Semiconductor Trade Statistics).
Par domaines d’applications, seul le secteur “industriel et Défense” a affiché une croissance en France, et la bonne position de la France dans ce secteur (qui a été à l’origine de 23,8% des ventes françaises de semiconducteurs en 2009) aura sans doute contribué à atténuer la chute du marché français l’an passé. L’Europe a été l’une des dernières régions du monde à rebondir après la crise, note le Sitelesc, à la différence des Etats-Unis et de la Chine qui ont bénéficié d’une reprise dès la fin de l’année 2009. L’inquiètude en Europe se situe plus particulièrement sur le front des investissements de production avec une baisse de 60% de ce type de dépenses par rapport à 2008, à 1,1 milliard de dollars, selon les données de Semi, ce qui ne représente que 6% des investissements mondiaux, contre 50% pour la région Asie-Pacifique.
“Nous sommes sortis affaiblis de la crise, mais nous sommes aussi beaucoup plus motivés et mieux positionnés. Aussi sommes-nous maintenant capables de rebondir. Suite aux états généraux de l’industrie, nous avons exprimé beaucoup d’idées et nous serons très attentifs à la concrétisation des actions que nous avons proposées. C’est au niveau européen que nous devons agir. Il y a déjà un premier résultat puisque l’Union européenne a inscrit les semiconducteurs dans la liste des technologies-clés pour l’Europe et nous espérons que les conditions de notre compétitivité soient rétablies par rapport à nos concurrents. Il faudrait en particulier transposer au plan mondial nos réglementations européennes en matière d’environnement afin qu’elles aient réellement un impact positif sans pour autant faire baisser la compétitivité de l’industrie européenne”, a déclaré Gérard Matheron, président du Sitelesc.
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