Au cours du premier trimestre 2019, le marché français n’a reculé que de 0,6% (contre -2,2% en euros pour l’Europe et -16% en dollars pour le marché mondial). Il semble avoir été relativement protégé de certains aléas conjoncturels par sa structure propre, en particulier sa faible exposition au marché des mémoires.
Le marché français des semi-conducteurs s’est élevé à 480,9 millions d’euros au premier trimestre 2019, selon Acsiel Alliance Electronique. Ce chiffre inclut l’ensemble des ventes directes des fabricants de semi-conducteurs et les reventes de leurs distributeurs aux intégrateurs. Ceci représente une baisse de seulement -0,6% par rapport au quatrième trimestre 2018 (en comparaison avec un recul du marché européen de -2,2% en euros). Le marché français a enregistré une croissance de 2,5% par rapport au premier trimestre 2018. La croissance séquentielle des ventes opérées par la distribution a été de 7,3% alors que les ventes directes aux intégrateurs ont reculé de -4,6%.
Parmi les ventes directes, le segment des cartes à puce a été le seul à connaître une croissance en 2019. Elle a été de 41% mais cela fait suite à un tassement important au cours des troisième et quatrième trimestres 2018. Les ventes directes au segment grand public/informatique enregistrent une baisse significative, confirmant le profil saisonnier du premier trimestre propre à ce segment, déjà observé en 2017 et 2018. Le segment militaire/aérospatial voit ses ventes reculer de 11% au premier trimestre mais conserve une grande stabilité sur le long terme, représentant autour de 10% des ventes directes aux client finaux.
Malgré une baisse de 6%, les ventes directes au marché industriel enregistrent leur deuxième meilleur trimestre de facturations après le record historique du quatrième trimestre 2018. A noter également la relativement bonne tenue du marché automobile qui, avec une baisse modérée de 2%, continue d’accroître sa part dans les ventes directes aux grands clients en passant le seuil des 42%.
Trois grandes familles de produits se distinguent par une croissance de leurs ventes aux intégrateurs au premier trimestre : les circuits discrets (+8%), les circuits intégrés analogiques (+4%) et les circuits MOS Logic dédiés et standards (+2%).
Baisse de 16% au niveau mondial
Au cours du premier trimestre 2019, le marché français semble avoir été relativement protégé de certains aléas conjoncturels par sa structure propre. En particulier sa faible exposition au marché des mémoires l’a mis à l’abri d’un recul plus important dans une phase qui s’est avérée particulièrement délicate pour les fabricants de mémoires Dram et flash depuis la fin de l’année dernière. Par comparaison avec la France, le marché mondial des semi-conducteurs a connu au premier trimestre une des plus fortes baisses trimestrielles de son histoire avec une chute de 16%, selon le WSTS.
Le poids prédominant des segments automobile, industriel et militaire/aérospatial, supérieur à 80% du marché total en France, et qui sont par nature assez stables, est également un facteur qui permet d’amortir le retournement cyclique en cours.. Ce chiffre inclut l’ensemble des ventes directes des fabricants de semiconducteurs et les reventes de leurs distributeurs aux intégrateurs. Ceci représente une baisse de seulement 0,6% par rapport au quatrième trimestre 2018 (en comparaison avec un recul du marché européen de 2,2% en euro). Au premier trimestre 2019, le marché français a enregistré une croissance de 2,5% par rapport au premier trimestre 2018.