Le marché français des puces était encore en recul de 5% en glissement séquentiel au 4e trimestre 2024, pour atteindre 496M€.
En cause : des ventes directes au client final qui ont diminué de 13% par rapport au 3e trimestre 2024, notamment dans les segments smart card (cartes à puce) et automobile. Au niveau des produits, ce sont les microcomposants Mos et les circuits analogiques qui ont contribué à cet affaiblissement.
Concernant l’ensemble de l’année 2024, le marché français a connu un ralentissement de 15% à 2,2Md€. Les ventes de la distribution ont baissé de 27% l’an passé, représentant désormais 34% de parts de marché contre 39% en 2023. La principale contribution à cette baisse est à mettre au crédit des segments industriel (-32%) et smart card (-23%).
En outre, la persistance de niveaux d’inventaires élevés dans les secteurs industriel, automobile et de la distribution ont aussi affecté le marché français.
« En faisant le bilan de l’année 2024 marquée par un tassement significatif du marché français, il est primordial de dissocier les évolutions conjoncturelles et les besoins structurels liés aux objectifs stratégiques assignés par les pouvoirs publics aux industries nécessaires à la souveraineté, avance Acsiel. Les financements dans le cadre du plan France 2030 n’ont évidemment pas d’impact immédiat sur la demande intérieure de semi-conducteurs. Les investissements porteront leurs fruits plus tard, mais l’avenir se prépare maintenant et il est crucial de continuer à soutenir l’innovation, la recherche et le développement et l’appareil de production. »
Toutefois, le 2nd semestre 2025 devrait être marqué par un rétablissement de la situation avec la fin des sur-inventaires. La construction de centres de données pour l’IA devrait également avoir un impact positif sur le segment industriel.
