Au cours des trois premiers mois de l’année 2019, le marché mondial a vu son niveau baisser de 14,4% en dollars par rapport aux neufs premiers mois de 2018, selon les chiffres du WSTS. En comparaison, selon Acsiel Alliance Electronique, le recul du marché français sur cette même période a été de 7,2% en euros.
Le marché mondial des semi-conducteurs a subi un ralentissement important depuis le quatrième trimestre 2018, ralentissement qui a touché toutes les familles de produits et toutes les régions.
A l’instar du marché européen, le marché français a aussi été affecté par cette correction mais moins fortement et avec un décalage dans le temps, comme le montrent les résultats cumulés des trois premiers trimestres de 2019.
Au cours de cette période, le marché mondial a vu son niveau baisser de 14,4% en dollars par rapport aux neufs premiers mois de 2018, selon les chiffres du WSTS. En comparaison, selon Acsiel Alliance Electronique, le recul du marché français sur les neufs premiers mois de l’année a été de 7,2% en euros. Les ventes directes ont baissé de 9,3% alors que les ventes à la distribution n’ont fléchi que de 3%. En conséquence, ces dernières continuent de voir leur part de marché augmenter, représentant 35,3% du marché français sur neuf mois en 2019 contre 33,8% sur la même période de 2018.
Concernant les ventes directes, on notera que les deux principaux segments du marché français, l’automobile et l’industriel, ont été plutôt moins touchés que l’ensemble du marché. Sur les trois premiers trimestres de 2019, le marché des semiconducteurs pour l’automobile a reculé de 4% et celui des diverses applications industrielles de 6,4%.
Le marché mondial des semiconducteurs a connu des baisses parmi les plus fortes de son histoire au quatrième trimestre 2018 et au premier trimestre 2019. Au cours de cette période, on a pu observer que le marché français était épargné par ce retournement brutal de la conjoncture, notamment en raison de sa moindre exposition aux fluctuations du marché des mémoires (lequel est entré en récession dès le quatrième trimestre 2018). De ce fait, la sensibilité relative du marché français à l’état des stocks de composants dans la chaîne de valeur est d’autant plus importante.
C’est ce qui explique pour une bonne part que le retournement à la baisse soit apparu sur le marché français avec un décalage d’environ six mois par rapport au reste du monde. Le marché mondial ayant montré des signaux positifs dès septembre 2019, les perspectives du marché français semblent nettement plus favorables pour l’année 2020.