Les ventes des groupes Renaut et PSA se sont effondrées. Mais le groupe Volkswagen a bien résisté en janvier.
Le marché automobile européen a chuté de 7,5 % en janvier, en raison des modifications de réglementation. Les constructeurs français ont particulièrement souffert, d’après des chiffres publiés l’Acea, l’association européenne des constructeurs automobiles.
Le groupe Renault (Alpine, Dacia, Lada) a fait deux fois moins bien que la moyenne, avec des livraisons en recul de 16,3%, tout comme PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) en baisse de 12,9%, selon l’Acea. Au total, près de 957000 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de l’Union européenne. Les quatre principaux marchés ont enregistré des baisses : la France (-13,4%), l’Espagne (-7,6%), l’Allemagne (-7,3%) et l’Italie (-5,9%). Mais toutes les marques n’ont pas subi le même sort. En particulier, le groupe allemand Volkswagen a bien résisté, confortant sa première place en Europe. Ses immatriculations ont seulement fléchi de 0,4 %, lui permettant d’augmenter de 1,9 point sa part de marché.
Brexit oblige, l’Acea a établi pour la première fois ses statistiques pour l’Union européenne hors Royaume-Uni. La chute de janvier est aussi sans doute le contre-coup d’un mois de décembre artificiellement gonflé par l’anticipation de changements réglementaires. D’une part, l’Union européenne contraint désormais les constructeurs à respecter un plafond moyen d’émissions de CO2 de 95 grammes par kilomètre sous peine de lourdes amendes, afin de lutter contre le réchauffement climatique. D’autre part, plusieurs Etats ont alourdi la fiscalité automobile au 1er janvier, notamment la France qui a mis en œuvre une forte augmentation du malus sur les véhicules les plus polluants.
Près de 60% de toutes les voitures neuves immatriculées dans l’Union européenne roulaient à l’essence en 2019 (58,9%, contre 56,6% en 2018), tandis que le diesel représentait 30,5% des immatriculations (35,9% en 2018). L’année dernière, 3% des voitures particulières neuves dans l’Union européenne étaient des véhicules électriques (un point de pourcentage de plus qu’en 2018).