Un taux de croissance annuel composé de 29,86% : c’est ce que prévoit le cabinet d’études Research and Market pour le marché mondial de la fabrication additive entre 2020 et 2027. Sa taille passerait ainsi de 10,459 milliards de dollars à 65,148Md$, portée par le besoin graduel des secteurs de l’automobile, de la santé et de la fabrication.
Créée il y a des décennies, la fabrication additive, souvent appelée impression 3D, autorise la construction de pièces et de systèmes plus légers et plus solides. Bien que l’impression 3D et le prototypage rapide soient parfois utilisés de manière interchangeable pour désigner la fabrication additive, chaque processus est un sous-ensemble de la fabrication additive.
L’industrie électronique se développe à un rythme « effréné » selon le cabinet, profitant à la demande d’appareils imprimés en 3D. En Asie-Pacifique, l’essor rapide de l’industrie électronique grand public a augmenté la demande de machines de fabrication additive pour fabriquer des cellules solaires imprimées en 3D, des cartes de circuits électroniques, des conducteurs, des résistances et des encres diélectriques/semi-conductrices. En 2022, en Inde, le ministère de l’électronique et des technologies de l’information (MeitY) a lancé un plan afin de soutenir la collaboration entre les universités, le gouvernement et les industries connexes et faire de l’Inde un centre mondial dans ce domaine.
La hausse de la demande d’électronique grand public devrait porter la croissance du marché de la fabrication additive. En une seule étape, elle développe des objets couche par couche. Cette application ciblée de matériaux permet de fabriquer des produits à la fois stables et très légers. Ce trait est sans cesse plus demandé pour les appareils portables, les smartphones, les consoles de jeux vidéo et les appareils de réalité mixte (MR).
Les progrès des technologies d’impression 3D auront leur mot à dire : en 2021, Nano Dimension, fabricant d’imprimantes 3D industrielles pour l’électronique produite de manière additive, a annoncé une association avec l’Institut allemand Fraunhofer pour l’ingénierie et l’automatisation de la fabrication. Les deux étudieront et développeront des procédures d’impression et d’assemblage 3D de forme libre pour systèmes électromécaniques. Nano Dimension souhaite intégrer les avancées dans son système d’impression 3D propriétaire DragonFly LDM, actuellement apte à fabriquer des composants électroniques.