Le chiffre d’affaires total des entreprises de plus de 20 personnes a égalé 2,185 milliards d’euros en 2011, selon une étude de Daniel Coué, expert auprès du Midest.
Au cours d’une présentation du salon Midest (Villepinte du 6 au 9 novembre 2012), un tableau de la sous-traitance en France a été dressé par Daniel Coué, l’expert auprès du Midest pour ces questions.
Selon des données de l’Insee et du Snese, l’assemblage de cartes électroniques réalisé par les entreprises de plus de vingt personnes de la sous-traitance de l’Hexagone aurait représenté 2,185 milliards d’euros en 2011.
L’assemblage de cartes électroniques est l’activité principale des sous-traitants en électronique.
Par contre, le total des ventes 2011 des entreprises de sous-traitance en électronique employant moins de 20 salariés n’est pas connu avec précision.
Néanmoins, pour l’ensemble des sous-traitances de l’Hexagone (mécanique, électronique, chaudronnerie…), le chiffre d’affaires 2011 des entreprises de moins de 20 employés (81,2% de l’ensemble des sous-traitants de l’Hexagone) est, quant à lui, parfaitement déterminé: il est de 12,992 milliards d’euros (sur 72,841 milliards pour la totalité des entreprises) ce qui représente 17,8% du chiffre d’affaires de l’ensemble de ces sous-traitances.
Aussi, en appliquant un même ratio à la sous-traitance en électronique – à savoir: 80% des entreprises ont moins de 20 personnes et génèrent 20% du chiffre d’affaires total de la profession -, on en déduit que les entreprises employant moins de 20 salariés de ce domaine ont réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 546 millions d’euros.
Au total, donc, le chiffre d’affaires de la sous-traitance électronique en France s’élèverait à 2,73 milliards d’euros. Evidemment, ce calcul est très approximatif et il ne faut retenir que l’ordre de grandeur: entre 2,5 et 3 milliards d’euros.
Le chiffre de 2,73 milliards d’euros est d’autant plus approximatif qu’il ne concerne que l’assemblage de cartes électroniques. Bien que ce soit le cœur de métier de la sous-traitance en électronique, cette dernière inclut d’autres activités comme l’intégration de produits, la réalisation de câbles et de faisceaux de câbles…
Dans son étude, partant des données de l’Insee, Daniel Coué a évalué le chiffre d’affaires des «Autres sous-traitances électroniques et électriques» à 5,542 milliards d’euros; la sous-traitance électrique représente une grande partie de ce montant.
L’an passé, les ventes des entreprises de plus de 20 personnes de la sous-traitance en électronique de l’Hexagone auraient progressé de 2,4%, selon M. Coué. C’est une croissance inférieure à celle annoncée par le Snese: +8%.
Ce secteur a dû affronter un recul de 2% de ses prix par rapport à 2010. L’étude souligne toutefois que «les indicateurs concernant les évolutions des prix restent approximatifs, partiels et donc difficiles à interpréter».
Pour l’ensemble des sous-traitances, cette fois, les principaux donneurs d’ordres de 2011 ont été: l’automobile, les poids lourds et les équipementiers (33,1% du total des commandes), l’aéronautique, le spatial et le militaire (17,2%), les constructions électriques et électroniques (11,9%) et les matériels ferroviaires, agricoles et de travaux public (10,2%).
Parmi les secteurs de moindre envergure qui concernent la sous-traitance en électronique, figurent: l’énergie (4,3% du total des commandes 2011) et les équipements domestiques et électroportatifs (3,6%).
Les secteurs ayant enregistré, en 2011, les plus fortes progressions de leurs commandes sont les matériels ferroviaires, agricoles et de travaux publics (+15% entre 2010 et 2011), les constructions mécaniques (+8,7%) et l’aéronautique, le spatial et le militaire (+8,4%).
Les progressions les plus faibles sont pour les constructions électriques et électroniques (+5,4%), l’équipement domestique et électroportatif (+4,2%) et l’énergie (+2,3%).