Elle devrait passer de 25,2% des téléphones mobiles produits dans le monde en 2009 à 28% seulement en 2014, selon IHS iSuppli. La raison: une réintégration de la production chez les OEM depuis 2009, tendance qui s’est renforcée avec l’arrivée des smartphones.
Les sous-traitants qu’ils soient traditionnels ou ODM (sous-traitance de conception et de fabrication de matériel électronique) ne devront pas compter sur les téléphones mobiles pour améliorer leurs résultats, annonce le cabinet d’études iHS iSuppli.
Ce dernier prévoit en effet que le pourcentage des téléphones mobiles fabriqués par la sous-traitance ne progressera peu entre 2009 et 2014 : il devrait passer de 25,2% en 2009 à seulement 28% en 2014. Ce pourcentage avait déjà baissé entre 2005 (31%) et 2008 (27%), indique IHS iSuppli.
Deux phénomènes empêchent aujourd’hui davantage de fabrication de ces matériels par la sous-traitance, explique le cabinet d’études.
Premièrement: une reprise en main de la production de ces téléphones par les OEM, reprise en main qui s’est faite jour lors de la récession économique de 2009 – marquée pour ce qui nous occupe par un recul du marché des téléphones mobiles.
En 2009, les OEM ont d’abord cherché à charger leurs lignes de fabrication et ont ainsi moins fait appel à la sous-traitance. Nokia, premier vendeur mondial de téléphones mobiles, et Samsung, deuxième du secteur, ont appliqué de telles stratégies.
Deuxièmement: actuellement, le segment le plus en croissance de la famille des téléphones mobiles est celui des smartphones. Or, les OEM qui proposent ces smartphones préfèrent les fabriquer en interne. D’autant que, selon IHS iSuppli, peu de sous-traitants sont armés pour les produire.
Motorola et Sony Ericsson font partie des OEM qui font appel à la sous-traitance et ont choisi de privilégier les téléphones haut de gamme.
De même qu’Apple et RIM (Research in Motion) qui, bien qu’ils aient fait bénéficier leurs sous-traitants de progressions importantes de parts de marché en 2010, ne peuvent garantir qu’ils feront davantage appel à la sous-traitance mondiale par la suite.
«Il est peu probable qu’Apple confient des productions à de nouveaux sous-traitants», déclare ainsi IHS iSuppli. Quant au BlackBerry de RIM, fabriqué notamment par Flextronics, son avenir est directement lié à celui de ses concurrents: l’iPhone et les smartphones Android dont les parts de marché progressent…