Le prix des terres rares a augmenté de 900 % entre avril 2010 et avril 2011 et de 300 % depuis juin 2011 ; cette forte tendance haussière impactera très fortement les prix des moteurs synchrones.
L’augmentation des prix des produits industriels, liée à la hausse des prix des matières premières et plus particulièrement à celle des prix des terres rares, perturbe fortement l’activité des fabricants de moteurs synchrones, alerte le Gimelec (Groupement des industries de matériels électriques). Plus largement, elle pourrait affecter la production de nombreux produits tels que les écrans LCD, les téléphones mobiles, les disques durs ou encore les ampoules basse consommation.
Le prix des terres rares a augmenté de 900 % entre avril 2010 et avril 2011 et de 300 % depuis juin 2011 ; cette forte tendance haussière impactera très fortement les prix des moteurs synchrones, explique le syndicat.
Ces hausses de prix ne constituent pas un épiphénomène : il ne peut y avoir de baisse à moyen terme, compte tenu des délais de réouverture des mines et de la recherche de solutions de substitution de ces métaux. Elles résultent de la réduction des quotas d’exportation en Chine qui détient 95 % de la production de terres rares alors qu’elle ne possède qu’un tiers de ses réserves. Depuis 2004, elle a réduit de 5 à 10 % par an ses quotas alors que la demande ne cesse d’augmenter. La Chine a déjà utilisé son quasi-monopole sur ces métaux stratégiques comme arme commerciale contre le Japon en 2010.
L’approvisionnement en terres rares, et plus généralement en métaux stratégiques, est un enjeu majeur pour la survie de l’industrie française et européenne, souligne le Gimelec. Ces augmentations de prix risquent d’entraîner la chute d’entreprises employant des milliers de travailleurs en France et en Europe et plus généralement, d’aggraver le déclin industriel français et européen, estime le syndicat.
“C’est à l’échelle communautaire que l’on doit négocier des relations commerciales multilatérales plus équilibrées et avec l’ensemble des pays membres que l’on doit élaborer une stratégie commune“, conclut le Gimelec.