Le syndicat Acsiel a rendu public un état des lieux des ventes trimestrielles de la filière électronique française.
Acsiel décompte, d’après 34 adhérents, les ventes liées aux composants électroniques (semi-conducteurs, passifs, circuits imprimés, connectique) ainsi que les consommables (crèmes à braser, flux, accessoires) destinés à cette industrie. S’élevant toujours à niveau « largement supérieur à celui d’avant Covid », les ventes durant le troisième trimestre ont été portées par les secteurs du trio aéronautique/spatial/défense, industriel et automobile. Ces deux derniers secteurs sont friands d’électronique de puissance, ce qui a profité aux ventes de composants passifs et de circuits imprimés. A contrario, la domotique et les produits pour le grand public ont fléchi.
Bien que les industriels prévoient une stabilisation du marché sur les six à neuf premiers mois de 2023, les délais demeurent malgré tout « très longs ». De son côté, l’augmentation des coûts « n’a été jusqu’à maintenant que très partiellement répercutée sur les clients ». Petite lueur pour l’avenir : « les efforts de relocalisation industrielle encouragés par la puissance publique et le nombre élevé d’investissements productifs annoncés » seront probablement salvateurs pour l’intégralité du marché français des composants électroniques.
Acsiel a également recueilli les avis de quinze de ses adhérents pour ce qui concerne les équipements de test et mesure et les machines de production. Là, le bilan est resté favorable au troisième trimestre grâce à l’automobile, l’énergie, l’industriel et le semi-conducteur, ainsi que l’aérospatial et la défense. Les équipements de production de cartes électroniques et les services liés bénéficient d’une situation « favorable » depuis fin 2021. Cependant, l’investissement devrait « ralentir à court terme et les coûts de l’énergie vont peser de manière accrue sur le marché […]. A court et moyen terme », les deux secteurs verraient également leur croissance contrariée par les soucis d’approvisionnement, « allant de pair avec une relative absence de fiabilité des délais ainsi que la pénurie de main d’œuvre en techniciens qualifiés ».
Enfin, la croissance du troisième trimestre est « à l’opposé de la saisonnalité habituelle » pour ce qui est des tests et des mesures. Elle résulte notamment des investissements stratégiques dans l’industrie automobile, le semi-conducteur ou l’aérospatial, des « investissements structurants et porteurs d’avenir pour notre écosystème ». D’autres investissements sont surtout dus au « déploiement des nouvelles technologies de télécommunications (5G) et des bornes de recharge pour les véhicules électriques ».